Lac de solitude, haut perché en soi, là où le temps ne glisse plus,
là où le temps se fige, lac de solitude, là où le regard plonge en soi,
quelles découvertes qui bercent l'onde de murmures, lac de solitude,
au passé de voix chuchotées, aux lointains bredouillant le familier où se noient,
même les plus belles figures, lac de solitude, là où frétillent à la surface plane, les ombres d'un passé repu.
Lac de solitude, calme au silence bavard où l'on dialogue avec son coeur ému,
là où il bat encore, lac de solitude, là où il puise l'eau de l'aujourd'hui,
pour désaltérer l'hier à la mémoire qui parle en ricochets, lac de solitude,
aux limites du souvenir des hasards, aux refrains des saisons, vaille que vaille,
et vire et vire les mots variations, lac de solitude, là où se surprend le cœur encore jeune de palpitations.
Source : Lac de solitude