Cruauté perfide, tu jouis de tes attraits et de tes pouvoirs
pour m'isoler davantage derrière les barreaux de ta cage,
cage de ta morale étriquée aux formules fumantes d'ésotérisme,
échec et mat au damier de la franc-maçonnerie
cage de ta morale étriquée où tu engonces la vie roide et froide…
Cruauté perfide des bonnes mesures, des bonnes pesées sans risques
à la peur de la surprise des débordements enchantant la vie,
aux constellations plurielles d'une joie vivante aux sentiments de sel,
qui font de nous des hommes et des femmes à part entière.
Cruauté perfide, tu justifies tes crimes géométriques au squelette sans chair à l'étal,
de lois bien choisies au confort mental assuré, au gouvernail savamment manipulé,
lois bien choisies pour déambuler dans le labyrinthe des mystères trop opaques,
foi de pauvreté s'adossant aux nombres que l'on prouvent et éprouvent, de crédible lesté
Cruauté perfide, tu es prête à tuer pour tes certitudes
d'un autre âge, au sang vite versé, boucherie barbares au Nom du Christ,
en te réservant le plus beau rôle, celui de la gente Dame et du croisé adoubé,
massacrant allègrement à droite, à gauche, devant, derrière à la Terre Sainte convoitée.
Alors, cruauté perfide, contente-toi de filer la laine entre deux plans, et laisse-moi filer mes mots rebelles
aux assonances de vérités.
Source : Cruauté perfide