Le tréfonds des entrailles braille aux rails serrés de l'effroi cruel,
tout droit sans aiguillage, la panique du cri fracasse, envahit le vide
et prend au piège la raison en gerbe et ses dix doigts raides,
pour étrangler la respiration du reste de vie qui chuinte, étroite et vile.
Le tréfonds des entrailles ravale la langue de bois, au fond d'un ressenti de désespoir,
sauvage traque, la terreur s'occupe à son heure dernière, torride et entière,
et bouleverse les pensées claires tout alentour de la bête noire à la présence malade,
pour se laisser dévorer d'abandon à l'attrape gorge cruel de mort souveraine.
Le tréfonds des entrailles trafique l'éperdu des sentiments et le perdu absent,
défaillance générale qui claque aux joues folles des jours muets et sourds,
et marque de rouge la peau aux tatouages de fer et de sang,
pour laisser la trace de l'empreinte des "enfin" d'une délivrance sans retour.
Source : Le tréfonds des entrailles
- Esterina aime ceci