Remue-ménage du tisonnier dans les braises de la vie pour qu'elles prennent la flamme du feu intérieur jusqu'aux rougeoiements des sentiments liant enfer et Paradis ; bûches réduites en cendres et petit bois d'étincelles où alimenter les rêves qui sautent, tressautent et dansent la vie de l'âtre enflammé d'incendie. Flammes au jeu de lumière et d'ombre d'une présence fécondée par l'air qui craque, fume et consume les vers et leurs revers de jours à la suite se condensant en un passé révolu de fumée rompue.
Recréer le feu qui brûle à l'intérieur d'un corps consumé d'amour rouge sang; bûches embaumées de veines blasées, suc d'un malheur évidé de son sein charbonneux transmuant le bois dur en fumée légère, et s'évaporant en courants d'air que le vent absorbe jusqu'à sa nature première.
Source : Âtre