A la lisière de tes yeux perle cette larme au chagrin qui agonise de peine, plein,
mord -il encore au coeur qui verse sa dernière arme bientôt défunte,
ou s'attarde t-il, grave refrain mouillé de couplets lancinants qui suintent ?
A la lisière de tes yeux parle cette larme qui frémit, tiède, d'un fixe et faux été,
s'empare t-il encore au visage qui barbouille de grimaces la face à satiété,
et rougeoie- t-il de facéties fébriles aux défenses les moins habiles à l'écorché ?
A la lisière de tes yeux porte cette larme qui craque comme une banquise qui se fond,
fissure t-elle encore l'iceberg des sentiments qui trahissent, des désirs, les fondations,
et rompt t-elle la pérennité d'un continent aux mensonges de blocs en socs qui se confondent.
Source : La lisière de tes yeux