Au commencement
Était le jazz
The Big Band
Vacarme culbutant des tambours
Éclat strident des trompettes
Ô chant du premier matin
Qui repose en chacun
Écoutez le
Au fond de votre âme
Chaque fois plus affolant
Comme une psalmodie fossilisée
Sous les croûtes des mémoires
Empreinte de la Création
Artefact du Verbe
Écoutez les voix
Des Mères du Monde
Qui bercent nos rêves
Les plus étranges
Écoutez les sirènes aguicheuses
Chialant comme des chiennes
Des chansons d'amour envoûtantes
Écoutez les pierres des Cathédrales
Qui résonnent encore de la douceur des anges…
Au fond de chacun
Couve ce premier instant de la vie
Qui cherche constamment
À remonter à la surface de l'être
Viole d'amour, clairon des vieux jours
Fanfare d'enfance, grand orgue de la nuit
Valse imaginaire, sérénade romantique
Symphonie infinie, fugue impromptue
Soupir et silence ô harmonies divines...
Roches roulantes du big bang
Bruits assourdissants du chaos
Miracle constant de la Vie
Qui s'ordonne sous la baguette du Maestro…