J’aime au lever du jour
Me promener près du port
Regarder les laboureurs du matin
Écouter les sirènes des bateaux
J’aime les forêts de pylônes électriques
qui s’élèvent comme des gibets d’acier
J’aime les étals des marchés publiques
Qui se garnissent de fleurs et de fruits
Sous le front soucieux du ciel matutinal
J’aime aussi les besogneux des rues
Qui râpent râlent raclent et grattent
Sur l’asphalte comme au ciel
J’aime les lumières de l’aube
Qui arrosent mes yeux éblouis
Alors que la ville s’éveille
Et que mon cœur se fend…