Je t’écris comme on s’arrache la peau, comme on se déchire,
Pour te laisser un silence morbide en signe de ma défiance.
Je t’abandonne, désormais le temps te volera le peu
De richesse qu’il te reste au fond de ton âme noirâtre.
Je te cris mon désamour sans un coup de semonce,
Et par malheur l’espoir avait battu les évidences.
Il est mort tout comme toi par un orage d’été.
J’échappe à tes travers pour ne pas devenir ton double.
Un court-circuit dans mon cœur et disparaître loin,
Autant que mon souffle fige la fragilité des présents.
Que la folie te gagne jusqu’à te couler dans le marbre,
Que je puisse savourer la plénitude d’un ciel sans R.
Mes pensées crèvent ta pauvre lâcheté surtout qu’elle
Ne méritait pas de te voir, misérable croulant sous le temps,
Elle, l’élégance incarnée, la plus délicate des trajectoires.
Je dédie ce poème à tout les pères qui ne le sont pas encore et qui j'espère ne le deviendront pas trop tard.