L’alexandrin
Souvent, je commence par un alexandrin ;
Parfois l’octosyllabe aura ma préférence.
J’essaye d’obtenir équilibre et balance,
Beaux comme une musique à bercer les chagrins.
J’aime son long galop, quasi-métronomique ;
Et, oui, l’alexandrin a ma prédilection.
J’ai exploré l’écrit en toutes directions,
Mais toujours je reviens écouter sa musique.
Il fait un peu vieillot, aux dires des lecteurs
Qui ne savent plus guère apprécier les poèmes
Structurés, bien construits, au doux rythme que j’aime.
La poésie classique a bien des détracteurs.
Mais quant à moi, pourtant, c’est lui que je déclame,
Le bel alexandrin si doux et régulier,
Avec son va et vient subtil de balancier,
Dont la sonorité sait reposer mon âme.