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Cavaliers sur la plage.

peinture art Gauguin tableau

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34 réponses à ce sujet

#1 Cyraknow

Cyraknow

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Posté 01 juin 2014 - 09:39

Cavaliers sur la plage

(d’après le tableau éponyme de Gauguin)

 

Comme un grand hortensia ornant une maison,

La plage est saisissante en son habit de rose

Dont la grâce poudrée s’étend à l’horizon.

La nature, coquette, prend un instant la pose.

 

Depuis des millénaires, posée sur les flots bleus,

L’île prend le pinceau de roses coquillages,

Se parant de beautés qui ravissent les yeux,

Quand les petits éclats s’amoncellent en plages.

 

L’océan est l’écrin dont cette île paisible

Est le plus beau joyau, un trésor minéral,

Et cette plage rose un bijou indicible

Dont le ton si marqué est un rien théâtral.

 

Les vagues sont ornées de frises de dentelle,

Leur bleu céruléen s’écrasant à fracas,

Laissant sur le fuschia leur écume si belle,

Qui lèche le bosquet d’arbres tristes et las.

 

Trois arbres déplumés, perdus et rachitiques

Dressent en bord de plage une idée de la mort,

Tendant vers les cieux clairs leurs longs doigts squelettiques,

Résistant aux embruns dans un ultime effort.

 

Cavaliers demi-nus ressemblent au Centaure.

La plage-coquillages crisse au pas des chevaux,

Qui marchent doucement sur ces traces d’aurore.

Tous regardent au loin, par-delà les rouleaux.

 

De jeunes demoiselles aux fringants chevaux pâles

Se joignent aux garçons aux tons de cuivre chaud,

Et le gris minéral des robes animales,

Contre le fond si bleu, prend la teinte de l’eau.

 

Des chevaux d’Apollon le long circuit s’achève,

Et le feu du soleil n’honore plus les cieux,

Laissant l’azur blanchi au-dessus de la grève.

L’ensemble est un régal pour le cœur et les yeux.

 

 

 

 

31 mai 2014

atelier musée Petiet

Gauguin ; contrainte : raconter l’histoire du tableau .



#2 FlorentM

FlorentM

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  • Une phrase ::J’écris lorsque je n’ai rien
    à ne pas écrire.

Posté 01 juin 2014 - 10:28

Merci Cyraknow pour ce magnifique poème, aux gracieuses images soulignées par votre écriture comme toujours particulièrement fluide.

 

Si je puis me permettre quelques petites remarques (comme d'habitude, bien peu de choses comparées à la qualité de tes vers) :

   *Dont la grâce poudrée s’étend à l’horizon. : Il me semble que le "e" de poudrée devrait en principe être prononcé si l'on suit à la lettre les règles classiques, ce qui donne un pied de trop (mais je me trompe peut-être, mea culpa dans ce cas). Plus généralement, je crois qu'un mot se terminant par une voyele puis un 'e', 'es' ou 'ent' ne peut être placé qu'en fin de vers (source: , point numéro 2 sur les 'e' muets). Encore une fois, je ne suis pas certain à 100%.

   *La nature, coquette, prend un instant la pose. : Il me semble qu'il y a un pied de trop, à cause des 'e' de "nature" et "coquette" prononcés.

   *Depuis des millénaires, posée sur les flots bleus, : mêmes remarques pour "posées" et "millénaires".

   *Les vagues sont ornées de frises de dentelle,: même remarque pour "ornées".

 

Que ces quelques remarques ne masquent pas le grand plaisir que j'ai pris à lire tes vers, ni mon admiration pour la sensibilité et la maîtrise technique avec lesquelles tu racontes l'histoire de ce tableau.



#3 Cyraknow

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Posté 01 juin 2014 - 10:40

Cher Florent, merci pour ce commentaire détaillé.

 

Le mea culpa, c'est à moi de l'effectuer!! Je parle fort bien français, d'accord, mais je me bats tout de même avec certaines notions d'accord, et de comptes de pieds.

Oui, j'avais bien vu certaines inexactitudes, mais me suis proposé de publier tout de même le poème, car je ne vois pour l'instant pas comment l'améliorer, surtout dans le cas de "ornées".

Pour ce qui est du E féminin prononcé "en supplément" s'il suit un "é" masculin , ou un "i", comme dans "folie", oui, il se prononce bien... et ça m'emm**** prodigieusement lorsque j'écris !!!!! 

Petit détail toutefois: en poésie néoclassique, ce E féminin final n'est pas prononcé.

 

J'y travaille, j'y travaille...

 

Si cela t'intéresse, va jeter un oeil sur mon blog...http://www.toutelapo...ue-et-peinture/

Dans l'article du jour, il est question de Gauguin et d'art.

Voici un lien pour voir le tableau...http://agoras.typepad.fr/.a/6a00d8341ce44553ef0148c69f1dcc970c-pi 



#4 M. de Saint-Michel

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Posté 01 juin 2014 - 10:41

D'accord en tout avec FlorentM...
Un grand coup de chapeau pour la beauté de ce poème!

#5 Invité_Mary-Loup_*

Invité_Mary-Loup_*
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Posté 01 juin 2014 - 10:46

Merci pour la richesse de cet écrit, vous avez su piquer ma curiosité, je suis allée voir ce tableau de Gauguin, ainsi vos mots ont pu prendre toute leur envolée talentueuse. Bien agréable moment de lecture.



#6 FlorentM

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    à ne pas écrire.

Posté 01 juin 2014 - 10:50

Merci Cyraknow pour ces précisions, et pour ces deux liens très intéressants.

 

 


Pour ce qui est du E féminin prononcé "en supplément" s'il suit un "é" masculin , ou un "i", comme dans "folie", oui, il se prononce bien... et ça m'emm**** prodigieusement lorsque j'écris !!!!! 

Nous sommes deux dans ce cas^^

 

A ce propos, je pense avoir manqué de précision dans mon précédent message : ce 'e' est, à ma connaissance, élidé s'il est suivi d'une voyelle. On peut donc utiliser "vie" au milieu d'un vers sans faire d'entorse aux règles classiques (mais en aucun cas "vies").



#7 Cyraknow

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Posté 01 juin 2014 - 10:54

Merci Mary-Loup et Saint Michel. Heureuse d'avoir su vous plaire.

Ce tableau est réellement splendide, dépaysant, et inhabituel avec cette plage rose.

Gauguin s'est d'ailleurs servi de cette plage pour une autre toile au même titre que celle-ci, à voir ici:

 

http://fr.wikipedia....Gauguin_106.jpg

 

Néanmoins, pour faire la différence, il a précisé 1902.

Un de ses derniers tableaux, donc, puisqu'il est mort en 1903.


Florent, j'ai encore beaucoup à apprendre et comprendre au sujet de ce fichu E, mais je ne désespère pas d'y arriver!!



#8 serioscal

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Posté 02 juin 2014 - 08:03

Il se prononçait... Autour de 1600 après JC, je crois.

Je ne suis pas néo-classique mais je pense qu'il ne serait pas raisonnable d'imposer au lecteur une diction du type : "la fo-li-eu".
Je pense qu'il faut soit ignorer ce précepte soit éviter ce type de mot si l'on aime l'ultracontrainte.

Mallarmé : "Flotte ou semble par soi n'apporter une preuve" (Remémoration d'amis belges) - serait-il fautif ?

#9 Cyraknow

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Posté 02 juin 2014 - 08:36

Je suis tout à fait de ton avis!!!
Oui, cela se disait couramment ainsi.... Au moyen-âge et à la Renaissance , mais pas depuis.

"Folieu" me semble laid, surtout que l'on enseigne aux enfants à l'école été ne pas appuyer "eu" à la fin des mots, mais malheureusement, c'est toujours le cas dans les concours de poésie classique, et ce e à la fin des mots cause beaucoup de soucis aux novices comme moi, qui se font souvent éliminer .
C'est d'ailleurs pour cela que je ne fais pas lesdits concours. Ces gens-là sont plus royalistes que le roi, de vrais zélotes du poème, et sont déraisonnables dans leurs exigences.
Je me suis fait éliminer, la seule et unique fois où j'ai participé, parce que soi-disant mon sonnet n'avait pas la bonne structure de rimes. Je fais remarquer que, néophyte que j'étais, je m'etais basée sur "ma bohème", de Rimbaud, considéré comme l'un des plus beaux de la langue française. Ce à quoi je les entendis répondre que Rimbaud aussi se serait fait éliminer!!! Des fous, je te dis!!!

Pour ce qui est de Mallaramé, le vers est parfait, car le e est élidé à cause de la voyelle en début de mot suivant, bien entendu.

#10 FlorentM

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    à ne pas écrire.

Posté 02 juin 2014 - 09:03

C'est d'ailleurs pour cela que je ne fais pas lesdits concours. Ces gens-là sont plus royalistes que le roi, de vrais zélotes du poème, et sont déraisonnables dans leurs exigences.
Je me suis fait éliminer, la seule et unique fois où j'ai participé, parce que soi-disant mon sonnet n'avait pas la bonne structure de rimes. Je fais remarquer que, néophyte que j'étais, je m'etais basée sur "ma bohème", de Rimbaud, considéré comme l'un des plus beaux de la langue française. Ce à quoi je les entendis répondre que Rimbaud aussi se serait fait éliminer!!! Des fous, je te dis!!!

 

Tu résumes je trouve fort bien l'état d'esprit de certaines personnes que j'ai connues hihi^^ (heureusement pour moi, avant que je ne commence à écrire). Il me semble beaucoup plus constructif de voir, comme tu semble le faire, les règles classiques comme une aide et non une contrainte : les suivre permet en général de donner un aspect mélodieux aux vers, un certain cachet qu'il est difficile de rendre autrement (sauf à les remplacer par de nouvelles règles tout aussi inspirées). Mais elles deviennent contre-productives lorsque vues comme des restrictions absolue, au point de ne plus être sensible  à la beauté de "ma bohème".



#11 Flot Riant

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Posté 02 juin 2014 - 09:57

En fait, les mots en "ie" , "ue" ne sont pas "interdits" dans le vers, et ne sont pas forcément disgracieux. Disons qu'il ne faut pas se mettre en tête de les éviter et de s'en faire des ennemis mais plutôt de chercher à dégager leur beauté par des alliances. Ce ne sont pas des boulets, des graviers dans une chaussure mais des perles à enfiler avantageusement et harmonieusement sur un collier. Simplement prendre conscience de la délicatesse de ces "e" qui parsèment les vers et en font leur souffle, leur dynamique... et sentir leur puissance!

Si je dis (au hasard des mots) :

 

"De ma vie rions, sillon, faite de lie" (de/ma/vi/ie/ri/ions/si/ion/fai/te/de/lie)

 

Ce petit "e" taquin redore son blason ^^

 

Il n'y a rien à éviter, aucun mot n'est disgracieux en lui-même, aucun mot n'est inconvenant. Il faut simplement que l'harmonie se créé.

 

Si ton texte est néo-classique, en effet, le lecteur est convié à se libérer de ces "e" de fin de mot. Et c'est justifié puisque tu n'as pas créé ce poème en les prenant en compte. Donc l'harmonie de ce poème se fait sans eux.

Par contre, si tu dis au lecteur avant lecture que ton poème est classique, il faut que tu les intègres dans l'harmonie du poème. et leur prononciation devient obligatoire. Ecrire selon les règles du classique n'est pas une obligation. pour le lecteur, dire qu'un poème est classique sert essentiellement à connaitre les "codes" de lecture pour en saisir l'harmonie. C'est tout.

Le slam se prononce d'une façon pour qu'il soit harmonieux,

le néo-classique aussi

le classique aussi

Cette harmonie se retrouve sous toutes ces formes et Renaud est pour moi un grand poète (si ses textes sont prononcés sous leur forme propre. si nous les chantons selon les règles du classique, ils perdent leur beauté)

La seule chose importante à mon sens, c'est que le lecteur sache comment il doit aborder le texte, quelles en sont les clés de lecture.

Voilà à mon avis la seule véritable question. Toutes ces questions de lecture et de création ne servent qu'à avoir un référentiel commun entre écrivain et lecteur pour que l'oeuvre soit parfaitement saisie à la lecture. Une fois qu'on a ça en tête, on peut écrire de manière décomplexée ^^

En ce qui me concerne, je préfère la forme classique en particulier parce que j'aime tout ce que ce jeu des "e" suscite. ça me donne un réel plaisir physique. et c'est ce que je cherche dans mon écriture.

Mais les autres formes sont tout autant intéressantes.

ça c'est au poète de faire le choix et de l'annoncer avant pour que le lecteur ait les bons "codes de lecture" qui correspondent aux "codes d'écriture" du poète.

J'ai en tête de m'amuser un jour à inventer un code différent dans lequel on changerait les règles de prononciation de certaines syllabes, certains sons. Je suis sûre qu'on pourrait générer des harmonies différentes, subtiles et surprenantes... il faudrait trouver un code pertinent qui mettrait en relief certaines particularités des sons et jouerait sur la rythmique...



#12 Cyraknow

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Posté 02 juin 2014 - 04:36

Quelle tirade, Flot Riant!

Oui, tu as raison, il faut prendre ces règles comme des bases, mais se fier à la rythmique et à l'harmonie, ce que souvent le E final prononcé de façon ampoulée ne permet pas.
Ce E, il faut qu'il vienne facilement sur la langue.

C'est pour cela que je préfère le néoclassique, plus naturel dans sa prononciation.

Toi qui rêves de nouvelles contraintes, connais-tu la gérardine?? Excellente, celle-là!! Et très novatrice tout en restant d'esprit classique.

#13 Escamillo Cavradossi

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Posté 02 juin 2014 - 05:36

je n'ai guère enviE de prendrE l'accent du sudE pour lirE CyraknovE



#14 Cyraknow

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Posté 02 juin 2014 - 06:07

Moi nonN pluE, Essecamillo!!

#15 serioscal

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Posté 02 juin 2014 - 06:26

Certaine phonéticiens estiment par ailleurs que le français repose sur une alternance consonne / voyelle qui ne souffre pas d'exception. Entre deux consonnes consécutives, disent-ils, il y a toujours une voyelle muette. "Il est très perspicace" se prononcerait donc "il est te-rès père-se-picace".

Tenez-en compte dans vos prochains vers :-)

#16 Escamillo Cavradossi

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Posté 02 juin 2014 - 06:50

Certaine phonéticiens estiment par ailleurs que le français repose sur une alternance consonne / voyelle qui ne souffre pas d'exception. Entre deux consonnes consécutives, disent-ils, il y a toujours une voyelle muette. "Il est très perspicace" se prononcerait donc "il est te-rès père-se-picace".

Tenez-en compte dans vos prochains vers :-)

c'est une blague?!



#17 serioscal

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Posté 02 juin 2014 - 06:55

Si mon souvenir est bon, il s'agissait de Benoît de Cornulier. Mais je laisse chacun à son libre abritre : les conseilleurs ne sont pas les payeurs et je ne m'adonne que très occasionnellement au vers métrique.

#18 Flot Riant

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Posté 02 juin 2014 - 08:05

hihi, c'est amusant! pas sûr qu'on se comprenne en se parlant de la sorte!!^^

 

Cyraknow, je ne connais pas la gérardine ^^ je veux bien quelques explications ^^



#19 serioscal

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Posté 02 juin 2014 - 08:24

C'est vrai... D'ailleurs on trouve pas mal d'articles de ce bonhomme sur Internet et il a dû s'appliquer à lui-même sa propre théorie, heu... Pour Cyraknow : si tes élèves résistent à Meschonnic, un seul paragraphe de Benoît de Cornulier les transformera en petits agneaux amoureux de leur pâtre.

#20 Cyraknow

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Posté 02 juin 2014 - 09:59

Je me demande si c'est avec le bouquin de Meschonnic, ou de de Cornulier, que je vais taper sur la tête de mes élèves... J'en ai ras le bol. L'un d'entre eux m'a dit qu'il s'en battait les couilles, aujourd'hui , et est parti.

En tout cas, cette théorie de à la voyelle muette entre chaque consonne, cela finit par être imprononçable et incompréhensible.
Avec le simple mot " incompréhensible " , on en a déjà plein la bouche, alors " in-e-com-e-p-e-ré-hen-e-si-b-e-le", ça le devient.
Quelle aberration, et quelle horreur! Notre jolie langue, pleine de "e" intempestifs qui alourdissent l'ensemble!! Beurk !!!

Flot Riant, comme je l'avais fait pour la contrainte élémentaire de Queneau, je vais mettre un article sur la gérardine sur mon blog. Je posterai ensuite le lien ici, un peu plus tard ce soir.
C'est facile, et ça change des sempiternels sonnets, ballades et autres.
D'ailleurs, je suis très heureuse d.avoir découvert aujourd'hui les deux formes citées sous un autre poème, le dizain de Lochar et la schaltinienne. Il va falloir que j'en explore les possibilités.

#21 M. de Saint-Michel

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Posté 02 juin 2014 - 10:14

Concernant le 1er paragraphe de votre commentaire ("taper sur la tête de [vos] élèves), je vous recommande le bon vieux Gaffiot...

#22 Comtoise

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Posté 02 juin 2014 - 10:22

Belle, belle balade ; vrai plaisir de lecture

Je vous découvre

Joël



#23 Cyraknow

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Posté 02 juin 2014 - 10:27

Merci Saint Michel de cette pesante suggestion, j'avais pour ma part envisagé l'Encyclopaedia Universalis, ou mon dico de traduction, plusieurs kilos... Mais bon, mon Principal en ferait une syncope, et les parents se presseraient en masse pour avoir ma peau...
Déjà que je fais des commentaires assassins sur les bulletins (si cela se justifie, pas par simple vacherie, attention) !

Merci Comtoise, heureuse de vous plaire.

#24 serioscal

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Posté 02 juin 2014 - 10:54

"Que faut-il entendre par métrique restreinte, terme dont se réclament la plupart des participants au colloque au point de favoriser l'amalgame entre tenants du syllabisme et de la métrique restreinte, alors que ces positions ne s'envisagent pas sous le même angle ? La métrique restreinte vise à ne s'occuper que de l'aspect systématique de la métrique, sans forcément lui assigner une signification historique et politique. Une telle position constitue une réaction à des théories comme celle de Meschonnic, qui récusait l'aspect purement formel des études du vers pour y réintroduire l'anthropologie. Or la spécificité du système métrique français risquait de se dissoudre dans cette théorie d'un rythme totalisant. Le retour au syllabisme et à une conception stricte du vers a été le corollaire d'un recentrement épistémologique sur la métrique comme discipline. Mais métrique restreinte n'équivaut pas à formalisme. À ce titre, Aquien, Bobillot et Murat rappellent qu'il convient de ne pas évacuer le sens des formes."

Plus de proviseur non plus.

#25 Cyraknow

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Posté 02 juin 2014 - 10:57

Quelle érudition poétique, Serioscal!!
Il me va falloir relire ton comm. pour en absorber toute la substantifique moelle... Intense!

#26 serioscal

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Posté 02 juin 2014 - 11:09

Euh... J'ai juste recopié un passage de ça :
https://www.google.f...FRFuRc9nEmHrbnQ

Il y a bien longtemps que j'ai décroché...

#27 Cyraknow

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Posté 02 juin 2014 - 11:12

Ouh, le tricheur!!
En tout cas, c'est vraiment très intéressant, mais un peu trop ardu pour moi.
Par contre, à méditer... Il va falloir que j'y repense, mais là, je vais sortir le chien et aller me coucher...

#28 Azzura

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Posté 02 juin 2014 - 11:38

Magnifique invitation au voyage immobile Cyraknow. Vos vers coulent en bouche comme du miel. On entend le galop des cavaliers sous le rythme du poème. Un grand bravo!

#29 chevalier dupin

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Posté 03 juin 2014 - 05:26

Que de piétinements pour un nombre de pieds !

Moi avec miens à donf, je me fais bien marcher. 

 

La poésie a des règles, mais n'oubliez,
Que qui sais-je à rimer, les ayant inventées,
Rien n'empêche d'en faire autant, sans s'étouffer.
 

Lors en révérence à "Cyra", nota bene,
En récompense de son inventivité,
Pourquoi d'un rubicond "trollé" ne l'affranchir,
Et "Cyranéo" la baptiser à la lyre ?

Pour l'essentiel, bravo ma chère Cyraknow,
Gauguin dessous toi, va tel pur-sang au galop ! ;)



#30 Cyraknow

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Posté 03 juin 2014 - 03:46

Oh, mon bien cher ami, mon si cher Chevalier,

Quel joli compliment vous venez de tourner!

Vous me voyez émue tout autant qu'ébaubie;

Mais plus que tout cela , vous m'en voyez ravie.

Savoir que ce poème a eu l'heur de vous plaire,

Est une joie pour moi... qui n'en suis pas peu fière.





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