Nous sommes fin décembre où les arbres sont nus
Où le froid s’enracine comme les nuits s’allongent
Les animaux dorment à l’étable, la terre est nue
Pas tous, un petit âne gris tire sur sa longe
Une de ces nuits d’orient où brillent les étoiles
Le petit âne en peine avance le front bas
Dans leurs vêtements amples qui flottent comme des voiles
Une femme en robe longue un homme en djellaba
Avancent cahin-caha par de petits sentiers
Profitant de la nuit tels des contrebandiers
Qui passent en contrebande du tabac de la zone
L’homme se presse à grands pas tout en philosophant
Sur le sens de la vie sa femme porte un enfant
Et l’âne porte la femme qui monte en amazone
Alain