Le ciel gris avance
Aux pas de conquérant
Sur le trottoir j'attend sa nuit
Le noir emprisonne mon esprit
Dans la froideur de la brume
Me voilà dévoré par le saut
De celle qui vient de la haut
Mouiller le charme de me yeux
Elle s'infiltre facile pour biser
L'intime doux de ma peau
Elle serpente sur mes formes
Elle navigue, trouve un plis
Pour aller au profond
De la fièvre de mon plus intime
Je ne puis me protéger
Je la laisse m'entretenir
De son voyage impulsif
Mais la haut sur les nuages
Le barrage a cédé
Et le flot devient fou
Il me pénètre au fond des gorges
De mes entrailles trahies
Par l'absence d'un secours
Mes pieds alors se noient
Tentent de vider l'eau
De leur barque qui tangue
Enfin un premier secours
Mais elle est trop heureuse
D'être encore avec moi
Elle ne veut me quitter
Elle me rattrape , me poursuit
Sous mon abris, pervertie
Elle veut m'avoir pour elle seule
Alors je m'assoies sur un banc
Elle m'étreins , ça grouille
Comment maintenant la fuir
Elle l'insolente trop jalouse
Je coure alors vers mon home
Toujours est-elle là à m'embrasser
Elle continue à m'envahir
Je ne peux plus rien dire
Je suis assoiffé, le souffle court
Prompt elle comprend ma détresse
Elle s'empare alors de ma bouche
La voilà flattée de mon plaisir
Encore quelques pas de courses
Une dernière caresse dans le cou
Je me vais l'abandonner
Dans la salle de bains
Mais pour ne pas m'oublier
Et que je ne l'oublie pas
Elle me laisse signature
De son virus à la mode
Je commence à tousser
A éternuer, à m'enrhumer
Et pourtant je n'ai jamais voulu
Au long du périple l'embrasser
Il est douceur de la nuit
Ma pluie j'en ai rêvée
Et mon puissant délire
Que ma fièvre a soudoyé
Ne voulait plus m'en parler
Heureusement
Que j'ai eu à vous le conter
☼ŦC
