Je m’endors, non pas encore
Le ventre de ma terre est vide
Il se pleure, il se craque avide
De retrouver sa santé d’abord
Regarde- le vomir sa maladie
Celle de l’humain ; o perfide
Ne la gave plus de ton insipide
Coulée nauséabonde de gâchis
Je ne puis dormir car tu trembles
Ta peau crasseuse se cloque infectée
Par leur nourriture de pesticides viciés
Qui engorgent tes veines purulentes
Mon regard voudrait te sortir de ce sort
Trop mauvais est t’il encor pour te ranimer
A ton chevet pourrai-je longtemps rester
Avant qu’un cataclysme vienne si je dors
Le ventre ce n’est rien esquisses-tu, de me dire
Plus haut mes poumons s’affolent, ils toussent
Dévorés par tous ces gaz qui m’étouffent
Vue satellite, ma radio a de quoi te maudire
Les yeux de mon ciel vont s’assombrir
Mais avant de mourir, je vous laisserai agoniser
Par ces rayons mortels que retenir vous ne savez
Votre nature est trop avare de fric pour me guérir
Ne pourrai-je donc même pas une seconde dormir !
Ma vie n’a plus de sens si je ne vis que d’anxiété
Plus malade que toi, o mon ventre nourricier !
Serai-je obliger d’être condamner à souffrir
O mon ami je te laisserai redormir le jour d’avenir
Quand je serai rétablie et que tes pairs sérieux enfin
Auront compris leur grandes erreurs et que je ne suis devin
Aussi leur vie ne dépend t’elle que de mon bon devenir.
☼ŦC