Patient dans le phare de mon destin
Je veille la ligne bleue de cet océan
Qui roule sa vague comme un mutant
Restera t’il sage à tous mes matins
Une barcasse au loin se vient
Qu’apporte-t-elle de ce beau
Que mes yeux scrutent là haut
Dépêche-toi belle barque du bien
La tempête n’est pas loin
Je l’ai vue vorace vouloir
T’emporter vers le vil couloir
Où le bien ne reçoit aucun soin
O belle proue fend le bonheur
Que je participe à ta grande joie
De naviguer sur le temps en émoi
Participant à notre riche labeur
Ta calme traversée m’encourage
Quand au beau matin tu avitailles
Mon esprit comblé de tes semailles
J’irai sur les demains les cultiver sage
J’irai chaque jour, endossant le fardeau
Si léger, si beau, si pur des bons semis
De la grande bonté assortie à ces prairies
Où les sourires vous reçoivent en cadeau
Et j’irai dans les montagnes, les plaines
Les vallées ; les villes et les villages
Faire un grand don à leur bon usage
De ma culture du bien nourrie sans mécène
Je m’abreuverai à leur prodigue probité
L’ivresse des bons sentiments saoulera
Ma belle envie de participer à leur féria
Quand le bonheur, la joie dansera excité
Le temps ne saura qu’il fut compagnon
Du mal l’ayant perdu au-delà de l’océan
Je n’eus à croire qu’une seule vague du néant
Pouvait l’emporter pour jouer au poltron
Je reviens souvent au phare de mon destin
Je ne poursuis plus l’horizon, j’ai compris
Qu’il dépend de chacun pour cultiver sans bruit
Le bien loin du mal qui vous harponne malin.
☼ƑƇ