Là-bas pousse le genêt
Avec des yeux embués
Et une bouche
Comme un enfant de chœur
Et quand tombe la nuit
De son balcon
Il jette son parfum
Sur le breuil vertueux
Pour s’évaguer ailleurs
Là-bas pousse le genêt
Ses pétales sont caséeux
On dirait du camembert
Et si l’humus de la terre
Au chant évocateur
Huche les jolies filles
Et si le vent s’effiloche
Et sème des petits points d’or
Comme des cris légers et liquoreux
Alors demain matin
Je verrai sous ma fenêtre
Des genêts sans même défaillir