La Demeure Brisée - Oliver Delabre
Une brise au doux tremolo
Caressant vagues cristallo
De reflets bronze jeune-lune
Mirait demeure taciturne
En manque de ses doux amants
Endormis en tréfonds charmants
Quelque part sur continent
Enlacés sous draps maintenant
D’un coup avaient quitté Belle Île
Peu avant la douce tempête,
Par crainte d’être les noyés
De la nouvelle année deux mille
Annoncée comme grande fête
De fiers lieux tant et tant choyés
Elle avait froid cette Demeure,
S’accrochant au parfum de Muse
Flottant toujours d’une douceur
Réchauffant les Bois de l’Excuse
Laissés là ! avant son départ
Aux bras du Prince : son Guépard !
Le vent souffla d’hurlements vains
Se heurtant aux murs d’incertains
Se gardant bien de céder once
De pierre ancrée comme réponse
À la douleur de « solitude »
Gémissant une inquiétude
De belle éloignée chère Muse
En la folle Terre diffuse
Pauvre Demeure déventée
De son bois « centenaire » teinté
;
Fenêtres brisées s’écrient d’âme
Perdue d’une misère infâme
Depuis l’abandon de la Dame
En continent du macadam
Oli© la Demeure Brisée
©-08/01/00 à Imogen (8p)
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