Sur le fronton des nuages
J'écris sur le fronton des nuages
Entre deux respirations du vent
Là où rien n'est absolu
J'écris sur la rivière qui s'en va
Pour me dissoudre
Pour me fondre
Pour m'absoudre
Pour exister hors de mes limites
Et pour ta main sur mes genoux
J'écris pour les brisants pour les ressacs
Pour les gestes désespérés
Pour les fabricants de canons
Et vriller leur esprit rationnellement morbide
D'une chanson
J'écris à la périphérie des villes
Pour la conscience des paumés
Pour ceux qui ne comprennent rien à mes mots
Parce que c'est à moi de faire le chemin
Parce que je mise sur l'humain
J'écris comme si je savais écrire
Sur la fronton des nuages
Là où il ne restera plus rien.