Le décor corrodé par le temps sous la neige
A fui : janvier, l'hiver versant son florilège
D'un blanc linge angélique à celui qui, passé,
Rêvait l'égale absence à ses pas amassée,
Allant sans trace, légèreté, carnation
Frileuse d'une âme en son corps que la passion
Ailleurs abandonnait, pour elle seul vestige
Qu'il sent, frêle image vibrant sur sa tige ;
Et, fixée par le gel, son interne servante
Tremblant de n'être jamais assez l'habitante
De son coeur, ce froid roc, caillot de sang glacé
Qu'absorbe l'herbe à la saison ayant cessé.