Le Pleur et ses Odeurs – Oliver Delabre
La nuit, je ressens ton pleur
Comme une fontaine amère
Ruisselante de vaine odeur
Brisant miroir d’une vélaire.
Matin, Ô.. j’oublie le pleur
Comme un besoin de croire au Temps
Libérant la crainte de l’ampleur
De ne savoir briser instants.
Midi, imaginer ce pleur
Plonge l’envie d’une allégresse
De raison : t’y voir pécheresse
En mon île d’une fraîcheur.
Au soir, je souffre du Nil-pleur
Toisant l’esprit d’une faiblesse
Sans raison, fuyant la tendresse
Pour la pudeur de sa couleur.
Et nuit, d’incertains, un pleur
Hésite à paraître ennuyeux
Où se morfondre en mes yeux
Ne laisse que triste pâleur.
Demain, le regret de ton pleur
Noiera ici et là, l’ivresse
De raison, frôlant gente hardiesse
De s’offrir moment d’une fleur.
Oli ©Le Pleur et ses Odeurs
©(P)-22/10/16 à Ady (8p)