À 10,000 ans à l'heure
Sur l'autoroute du cœur
Que les montagnes
Sont futiles
Et que les lignes blanches
Sont interminables
Mon cœur fait du pouce
Sur la piste des loups
Il veut hurler
Avec tous ceux
Qui ont du chagrin
À 20,000 ans à l'heure
Sur l'autoroute du cœur
Que les nuits
Sont lambineuses
Et que les rêves
Sont fugaces
Ma mémoire
S'en va aux vents brûlants
Et les cendres du souvenir
Tourbillonnent autour de moi
Mon amour a perdu le nord
Il ne reste que l'obsession
D'un désir sans filiation
À 30,000 ans à l'heure
Sur l'autoroute du cœur
Pour oublier tes yeux
Tes yeux brillants
Comme un soleil
Qui se lève
À l'iris mirifique
Sur le bord du petit matin
Un peu perdu
Sur les chemins de l'insignifiance
Avec ma modeste misère
Et un Dieu qui ne me garde plus
Mais c'est peut-être moi
Qui regardais ailleurs
À 50,000 ans à l'heure
Je ne sais plus où je vais
Mais je sais que j'y viens vite
À 100,000 ans à l'heure
C'est l'amour, c'est la mort
Qui de plus en plus
Ressemblent à ton corps