Dans les vignes du vers
Dans la vigne des vers, j’ai rencontré Vigny,
Verlaine et Baudelaire, avec Arthur Rimbaud
Sur son grand Bateau ivre, au hiatus fier et beau,
Digne de la Passante1, et Alfred Glatigny,
Popelin et Bouilhet, Valade et Lamartine,
Hérédia, d’Hervilly, dont l’œuvre a la patine
De recueils plus connus. J’ai vu celle du Temps
Éterniser un Lac, et soumettre aux autans
Les longs succès de l’un ou les échecs de l’autre.
Quand celui-ci devint du vers libre l’apôtre,
Oublié, celui-là mériterait de nous
Qu’éblouis, nous nous prosternassions à genoux
Devant les pierreries du magnifique Harem2,
Dont la forme reluit jusqu'aux concerts de Brême.
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1 "La rue assourdissante autour de moi hurlait" est le premier vers d'A une passante
2 Ernest d'Hervilly, Le harem, 1874
http://gallica.bnf.f...arem?rk=42918;4