Sur une langue de sable
Et de marais salé
Un martinet ramoneur
Vole à la venvole
D'un chagrin à l'autre
Cherchant son nid
L'horizon est impatient
Au printemps revenu
Et l'hirondelle des rivages
Jouera au plus fanfaron
Pour rapiner les cœurs
L'espace d'un été
Ils auront raillé et débourré
Et quand l'hiver des maussaderies sera venu
Ils iront nicher à la baie des Sept-Îles
Pour badiner du ciel à la terre
Avec les mêmes feuilles boueuses
Délaissées à la bluette
Au fond des yeux du vieux laboureur
Et à l'automne des leurres
Ces oiseaux s'envoleront
Vers d'autres affreux bonheurs
Que les cafards chanteront