(Après s'être échangé nos cœurs... Le mien est tombé malade... et je veux le faire réparer.)
Mon cœur est malade
J'voudrais que tu te souviennes,
lorsque j'te prenais la main.
J'aim'rai tant que l'on parviennent,
à faire encore un bout d'chemin.
Même quand tu s'ras devenue vieille
on s'réveillera tous les matins.
j'veux pas faire le grand sommeil,
j'veux simplement me l'ver demain.
Mon cœur est las je te l'accord',
il est usé, et il s'enraye.
Ma vie n'tient plus qu'a une corde,
c'est pas un fil, c'est pas pareil.
Il serait temps de réparer,
la trac' et l'usure du temps.
Je n'veux plus en changer,
j'tiens à toi, je t'aime tant.
L'on pourrait si Dieu le veut,
en mettre un autre tout pareil.
Mais je n'sais pas si on peut,
le remplacer dans mon sommeil.
Je t'aime tant, j'en veux pas d'autre,
on s' l'ai déjà échangé,
même si souvent de temps à autre,
on en viens à se disputer.
J'veux rien changer même pour une autre,
avec un cœur bien moins usé.
Je préfère encore garder le notre,
même si il est rafistolé.
J'veux qu'on l'répare et qu'on l'opère,
j'veux pas encore m'en aller
car nous deux on fait la paire,
il est trop tôt pour s'séparer.
Avant qu'il ne se fasse trop tard,
je voudrais qu'on vienne le restaurer,
quitte à passer sur le billard.
J'veux pas finir sur le pavé.
J'voudrais que tu te souviennes,
comme on étaient bien tous les deux.
L'amour, plus souvent que la haine
partageait notre vie a deux.
J'veux le garder (encore)
et j'veux t'aimer.
Emmanuel L’Hostis 23 novembre 2002