Troc et puces.
Sous ce soleil d'automne,
Tout s'expose, rien n'étonne.
Devant ces étales piétinés,
On peut revivre son passé.
Une enseigne, un moule à cake,
Une odeur vous revient,
Une image vous retient.
C'est un presse purée, vous dit le vendeur !
Non ! Pour moi, c'est la cuisine de ma grand-mère,
Avec sa toile ciré, ses casseroles émaillés,
Son beurre en motte,
Et le fusil de grand-père accroché derrière la porte.
Trois pas plus loin le décor change,
Des poupées, ce n'est pas pour moi !
Mais c'est le souvenir de ma tante, qui avait hérité la même,
Un petit bijou de porcelaine, au teint rose, à la robe jaunie,
Enveloppé dans son papier de soi
Et dormant dans sa boite défraîchie.
Les yeux roulant d'un objet à l'autre,
Les pas traînant devant tant de souvenirs,
On ne voit même plus le vendeur,
On s'imprègne,on imagine.
Parfois la chance ou le hasard vous sourit,
L'objet que vous n'auriez pas imaginé est là !
Il n'intéresse personne,
Il es là pour vous, à un prix ridicule,
C'est la bonne affaire.
Il trônera sur la cheminé pendant des années,
Avant d'être vendu au puces, par vos enfants.
Et racheté quelques années plus tard
Par vos petits enfants !
Souvenir !
Quand tu nous tien.
LM 23/09/2007