Rien ne change
Au bonheur de te revoir
Café noir
Tulipes blanches
Ton chic candide, ton élégance
Tu n'as pas changé
D'une seule hirondelle
J'ai neigé tant de peaux de lièvres
En ta trop longue absence
J'avais peur du froid
Cette angoisse de la mort
Qui nous dévore
Mais qu'on vient quand même à aimer
Jeunes coquebins
Nous découpions
Des quartiers de lune
Dans ta robe de marié
Et le cœur en rosace
Nous allions cueillir
Des embruns givrés
À la rosée de nos rêves
Tu as toujours ce luxe des anges
Et le charme d'une écriture ancienne
Café crème
Tulipes rouges
Déjeuner sur la pelouse
Qu'ils sont beaux ces carouges
Pardonne-moi, si encore je t'aime
Avec ce cœur en novembre
Et ma sombre mélancolie
Mais n'aie pas peur
Je n'ai plus de rage
J'ai pardonné au ciel
C'est si bon de te revoir
C'est du soleil
Qui émerge de la terre boueuse
Café au lait
Tulipes noires
Allons ma mie
Au Parc des passants
Nourrir les pigeons
De ce chagrin agaçant
Nous remembrerons
Nos souvenances
À ces saisons mystérieuses
Où nous nous sommes aimés