De Marseille il s’en vient
Sceller notre destin.
Ses mystérieuses Arcanes
Cernent notre vague à l’âme
Ses symboles obscurs
Dissèquent nos blessures
Outil divinatoire
Compagnon d’une histoire
Il chante à sa façon
Nos confessions.
Le Mat, libre et léger s’en va
Au vent abandonnant sa Croix
Dans la même direction
Que l’Arcane sans Nom.
Empereur et Papesse
Tournés vers l’arrière adressent
Au monde leur stabilité
Que rien ne vient ébranler.
La rayonnante Impératrice
Veut nous conter, la séducrice
Combien d’enfants elle aura
Combien d’hommes elle perdra.
Tempérance et Diable s’affrontent
Entre la raison et la honte...
Assez de Force aurai-je
Tout au long du chemin?
Que l’Etoile me protège
Il ne m’adviendra rien!
Surtout si sur ma route
Le sage Hermite j’écoute...
Joie d’embrasser le Monde
Qui ferme cette ronde!
Et à nouveau recommence
Le cycle de l’existence.
Sinziana Ionesco
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