Au milieu d’un nulle part
Au gré de nos images sur des routes endormies,
le temps des innocents emplis de certitudes,
se fardent en nos âmes , des lieus
ensevelis,
sous les abimes hideuses de nos pâles attitudes.
Foulant timidement les pierres de nos dehors,
des chemins escarpés, par la force des choses,
se muent en gémissant , les ombres de nos corps ,
d’une plaie encore béante , stigmates de nos névroses .
Semblable aux exilés, que la nuit accaparent ,
recherchant de partout de meilleurs visages ,
en nos rêves se figent , d’insondables brouillards ,
au milieu d’un nulle part , comme ultime paysage .
Dn