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jeunesse d'hier

jeunesse 1950 usine

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#1 modepoete

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Posté 10 juin 2018 - 12:59

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Jeunesse d’hier

 

 

Où est tu jeunesse,  des  culottes courtes

Blouses grises sévères,  déambulant  courant

Vers cette école primaire, de garçons traînant

Sous le préau, l’oreille enjouée  trop sourde

 

Le carillon à trois sons,  de l’église  résonnait

A grande volée, déjà la cloche tintamarre

Roulait son gong hargneux, rang sage avare

Deux par deux sous l’œil du maître qui frappait…

 

Une pensée furtive, pour les belles jeunes  filles

De l’école d’à cotés, chacun de nous  en rêvait

A la sortie on passerait bien prudent  tout prés

Pour déposer rapide,  notre bon  œil de bulbille

 

Jeudi, ce n’était jamais  la semaine  des quatre

Le cartable rangé, nouveau  catéchisme ouvert

Le patronage de l’abbé,  vers les coteaux verts

D’un après midi frileux, loin du café théâtre

 

On préparerait à l’année,  la grande procession

De la fête Dieu,  je revêtirai l’aube du  page rose

Lançant à la foule,  mille et mille  pétales de roses

Le sol peindrait des gouachée, couleurs d’adoption

 

En chemin je lisais l’affiche, du cinéma Jeanne d’arc

Elle Retenait toujours  mon  attention, o quelle affiche

Je n’étais plus avec Dieu, il n’était pas assez riche

Pour m’offrir  l’histoire, du gladiateur Pétrarque

 

Je me séparais du  loin de la cérémonie, mon esprit ailleurs

S’en reournait  vers le Cinéma Georges, cinéma Tivoli  ma folie

Pour regarder les images  et  me refaire au délice  une vie

D’un imaginaire de film, cinémascope de   jours meilleurs

 

Prés du cinéma nous allions souvent,  en fratrie au Bareilli

Comme on entrait en confiserie,  pour recevoir  le bonbon

Et nous lui chapardions  dégourdis,  de tant à autre,   bon !

Un carambar à cinq centimes, il était de  notre ruse étourdi

¤

Nous irions le jouer dans l’heure  sur le bord des trottoirs

En poussant  de l’index la capsule de notre tour de France

Je serai Bobet et l’équipe de France l’autre dans errance

De ces coureurs, dévalant au  caniveau refuge  mouroir

¤

Chaque soir nous sortions,  de notre  troglodyte  écurie

Pour porter le goûter, aux rugueux vidangeurs de caillasse

On gagnait la petite  pièce et le  petit verre de  vinasse

Aux saveurs  des sueurs, des wagonnets  bien   remplis

 

Il était un jour de fête  national,  de notre  absence furtive

Pour grimper place de la liberté, au mât de cocagne

Nous étions fiers des regards, de jeunes filles qu’accompagne

Main dans la main, maman curieuse de notre bon lot poussif

 

Ce matin là  nous allions honorer,  aux monuments aux morts

Ces soldats que nous n’avions connus et la reine  gitane

La clique Jeanne d’arc,  des musiciens  en tenue artisane

Mélodicité de cuivres, souffle de clairon, roulait tambour d’abord

 

Les immenses grues, au loin  ronchonnaient  pour soutirer Encore et encore le coke,  des ventres amis  boursouflés

Péniches de la peine mis à nue,  noircie de saines activités

De tout cotés se grinçait,  le hurlement des pleurs ferraillés

 

Dans les nuits sereines, les horizons clairs s’ouvraient

Vers des immenses  contrées,  paradisiaques  et calmes

Aux soleils qui  brillaient  multicolores,  de toute leur flamme

Sur des Iles perdues,  aux grand  confins de notre  espéré.

ƒC

 

 

 

 

 

 

 

 





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