Je saisis sa main de soie tremblante comme coquelicot au vent,
l'apprends et l'apprivoise et la ressens, à la pétale
de peau abîmée des griffes du temps, aux sillages
de veinules à la douceur du velours frissonnant au contact de mes lèvres,
baiser douloureux à la peau fragile d'un enfant en fièvre...
je la protège, elle, au cristal déjà si ébréché, par sa vie pleine,
la pose sur mon cœur veilleuse à la flamme de chaleur,
et la laisse encore s'animer et palpiter quelques minutes...
avec dans mon sang, ce cri de douleur
à la déchirure de la définitive rupture.