Si j'écris, c'est pour que les mots disent la subtilité inattendue de leur vérité.
Si j'écris, c'est pour libérer les mots de l'emprise à la force lourde de la prose.
Si j'écris, c'est pour dresser les mots au lasso, leur faire faire un tour de piste
pour les ranger ensuite à l'intérieur du stylo.
Si j'écris, c'est pour le mystère de la prochaine image vierge de tout idéal,
et battant l'instant du fer sous le feu heureux de la prochaine inspiration.
Si j'écris, c'est tout simplement pour pousser mon cri, celui porté en moi,
enseveli sous des strates de pierres, mais brûlant de la fournaise intérieure
du volcan bouleversant le paysage, à chaque éveil.
Si j'écris, c'est pour exister...exister...exister...