Sur la corde raide de la vie, j'avance avec grande prudence,
sans ailes et sans zèle juste une poignée de main ou un sourire que l'on tend,
et surtout, ne regarder que l'instant présent jusqu'au suivant...
ne cesse que des nues et crues performances.
Sur la corde raide de la vie, je n'ai d'autres soucis que l'oubli,
en laissant de côté la bataille qui fait rage, et serre mes entrailles qui donnent vertige...
où bous la force à l'injustice de l'outrage, et me condamne à l'errance que l'on nie,
eux-mêmes spectres tout en noir, spectres qui ordonnent et qui parquent avec plaisir,
les humains en catégories toutes simples, blanches ou noires.
Sur la corde raide de la vie, mon destin est tout tracé, avancer ou bien tomber
de haut, de si haut qu'il faut absolument ne pas en bas regarder
avancer, continuer d'avancer pas après pas jusqu'au bout de la terre tarie aux éléments trahis...
coûte que coûte, je prolonge le parcours que j'appelle, de mes rires à en rendre sort, variés,
en criant de part en part, les échos de mon passage et ses cordes vibrations frottées au hasard de l'infini.