Le pardon au bout du coeur tombe à grosses gouttes
d'ombre dénudée, au soulagé d'un rêve percé,
rêve qui a tout emporté à la coulée de boue
d'une raison se rompant, écartelée.
De quoi ai-je l'air aujourd'hui?
D'une gamine ayant cassé tous les jouets du passé,
pièges tendus de l'injustifié.
De quoi ai-je l'air aujourd'hui?
D'une pauvre folle au rôle de fantoche que l'on mène
par le bout du nez reniflant, aigres, les chances fidèles.
Le pardon au bout du coeur oublie les erreurs aux poussées de peur,
s'amenuisant au silence du temps à la semblance d'amnésie,
d'un tableau de vie aux autres couleurs,
temps passé à jeter les serres des pelletées de terre au parterre, moisi
au crispé renfermé et au disloqué d'un vécu malvenu, défini et fini,
cimetière à la poussière sagace et saine de la pluie de l'oubli...
et du pardon au bout du coeur.