-Rose & Jack-
Deux cavaliers rivalisent sur l’échiquier
Des sentiments autour d’une dame tremblant
Que l’un d’eux ne cède à ses instincts meurtriers
Au profit d’un impitoyable châtiment.
À la veille d’un mariage de raison
Nourrissant certains esprits de pensées funestes
S’invite hélas l’orchestre du qu’en-dira-t-on
À une comédie-ballet de faits et gestes.
C'est dans le cocon maudit d'un bateau anglais
Que Rose et Jack s'enivrent d'amour interdit
Au grand dam d’un beau ténébreux dont le valet
Désespère qu’ils soient pris en flagrant délit.
Amour lorsque la chair frissonne et s'abandonne !
Amour quand l’âme frémit et puis se confie !
Amour dont le cœur résonne tant il se donne !
Amour par lequel l’esprit est si ébloui !
De seyantes robes d’organdi vaporeuses
Cabotent bientôt sur leur fond soyeux ivoire
Au rythme des chorégraphies voluptueuses
Nées dans la fièvre du bal un dimanche soir.
La fête bat son plein quand son roi et sa reine
Invitent les plaisirs de la frivolité
À bord du Titanic ne berçant plus la scène
Que pour ressusciter des bribes du passé.
Constamment le théâtre de leur tragédie
Se rappelle au bon souvenir de l’océan
Renvoyant l’écho d’une tendre mélodie
Sur laquelle s’aiment encore les amants.
L’on y perçoit aussi le pouls d’un diamant
Imitant le léger tic-tac des amoureux
En l’honneur du concerto de leurs sentiments
Dans une symphonie de camaïeux de bleus.