23 réponses à ce sujet

[M. de Saint-Michel]

Sous la peau le squelette avance et me regarde
se dit-il Se dit-elle Et la vision hagarde
aiguise en ce printemps l'obscène de l'hiver
Un obscène horizon au sein comme une écharde

Ici que de parfums oui d'arômes se dressent
Chaque pas sur la route ouvre un rêve d'ivresses
et de ferveurs Un souffle ému brode la chair
Le ciel met dans les yeux tout le bleu des caresses

Il y aurait de quoi s'aveugler quand l'abeille
danse pour saluer les miels futurs Vermeille
est la splendeur de vivre où l'amour est offert
Qui ne peut s'éblouir de pareille merveille

Mais un rictus déjà en filigrane perce
les sourires S'efface l'or qui brille et berce
Voici face au miroir intérieur le désert
Il n'est bonheur soudain qui ne se plisse et gerce

Un crâne me regarde avoue-t-il Avoue-t-elle
La neige vient gifler l'azur de l'hirondelle
qui roule en un trou noir Sous quels barreaux de fer
En deuil de soi chacun voit l'image cruelle

[silver]

A lire a voix haute pour en savourer chaque phonème comme une gourmandise...

[Julien Hoquet]

Un style d'une élégance qui ne se dément jamais. Chapeau! M. de St-Michel, vous êtes un grand-maître.

[M. de Saint-Michel]

A lire a voix haute pour en savourer chaque phonème comme une gourmandise...

Un grand merci. (Il est vrai que, jadis, la poésie était faite, non pour être lue, mais pour être entendue...)

[claus]

muette d'admiration, étonnement chantant comme l'ivresse de vos vers.

[M. de Saint-Michel]

Un style d'une élégance qui ne se dément jamais. Chapeau! M. de St-Michel, vous êtes un grand-maître.

Je ne sais que répondre à de tels compliments (que je dois à votre amitié) - sinon mille mercis...

[Victorugueux]

Des morts...

 

Des regards sur un mort celui-là que je vois

Il est là avec un squelette qui est tout décharné

Une absence de regard, et juste deux trous vides

Et un sourire sardonique avec des dents fatiguées

 

Pauvre squelette décharné avec ses lambauds

De chairs encore attachées, à ce mort trop abimé

Oui ! Je sais trop des charniers  de notre passé guerrier

Entre quatorze et dix huit; celle qu'on dit la grande guerre

 

Je me souviens aussi de ces rescapés des camps nazis

Ils étaient d'une maigreur éffrayante et une ame détruite

Je me dis que notre époque, elle est meilleure maintenant

Mais ! Je ne sais que vous dire entre le Rwanda et le Cambodge

 

Je vois parfois des images très horribles dans les médias

Je me dis alors que la mort, elle est bien servie par ces haines

Des enfants africains qui meurent, trop fragiles et trop exposés

Oui ! Le squelette qui est devant moi, il rigole fort ! C'est effrayant

 

Je songe aussi quelques fois à tous mes propres morts

Mais Là pour eux, je n'imagine jamais leurs squelettes

Mais ça tient plutot de souvenirs que je choisis entre tous

Quelques souvenirs, quelques images, quelques instant vécus

 

Je ne sais pas trop, ce qu'est vraiment un vieux cadavre

Mais j'ai du mal d'essayer de parler à un tas de charognes

Je me dis  parfois que Oui je crois dans la réssurection
mais je n'imagine pas un squelette avec qui je parle

 

Le mort à qui je parle, il est là dans mon coeur

Et je le re-suscite, en l'évoquant et tout en l'aimant

Je sais des choses, celles que je n'oubierais jamais

Imagine tous ces gens qui te parlent en toi-meme

 

Peut-on imaginer un monde de vampires ?

Des morts-vivants qui survivent et qui se croient immortels

Car ils seraient immortels en suçant le sang des autres

Quand les autres, ils manqueront ! Que feront-ils donc ?

 

Certes c'est une idée affreuse, mais elle n'est pas pire

Que certains de nos contemporains Transhumanistes

Qui croient en l'immortalité par des copies d'eux-memes

C'est absurde, car la copie ce n'est pas l'original,

 

L'ame est dans une chose unique ! Oui ! Le clone est différent

Jamais aucune machine, elle ne copiera vos propre reves

Avec des systèmes qui seront plus ou moins intelligent

Il est assez fou de croire que des machines nous égalerons

 

Oui ! On ne copie pas une ame, car elle reste unique

Souvent ! Quand je vais dans un cimetière

Je regarde là, tous les animaux qui y vivent

Entre des chats, des oiseaux et des rats parait-il

 

Chaque jours qui viennent, je sais des morts d'amis

Mais je n'ai jamais regardé, ce qu'il y a après la mort

Le temps qui passe, il  n'appartient à personne

Il y a le temps qui est une vie et il y a l'éternité

 

Et vivre avec ses morts, c'est ce temps vécu

Nous savons tous un monde où nous partageons nos vies

L'idée de l'au de-là, pour moi, c'est tout ce partage

Le Paradis ou l'Enfer ? Pour Cela ! Je ne sais pas trop...

 

je sais des myriades de vies partagées, dans un vécu unique

Entre toutes les époques du passé, du présent et tout ce qui vient

La mort reste une expression, pour parler de cette absence

Je ne sais oublier, je ne sais plus que penser de ces absents

 

Paris le 23 novembre 2018

[Dad Allaoua]

Merci pour ce magnifique poème

Bonne journée

Amitiés

[M. de Saint-Michel]

muette d'admiration, étonnement chantant comme l'ivresse de vos vers.

Très touché (est-il besoin de le dire?) par vos paroles... Merci à vous.

Des morts...
 
Des regards sur un mort celui-là que je vois
Il est là avec un squelete qui est tout décharné
Un absence de regard, et juste deux trous vides
Et un sourire sardnique avec des dents fatigué
 
Pauvre squlette décharné avec ses lambauds
De chair encore attaché à ce mort trop abimé
Oui ! Je sais trop des charnier de notre passé guerrier
Entre quatorze et dix huit celle qu'on dit la grande guerre
 
Je me souviens aussi de ces rescapés des camps nazis
Ils étaient d'une maigreur éffrayante et une ame détruite
Je me dis que notre époque, elle est meilleurre maintenant
Mais ! Je ne sais que vous ire entre le Rwanda et le cambodges
 
je vois parfois des images très horribles dans les médias
Je me dis alors ; que la mort, elle est bien servies par ces haines
Des enfants africains qui meurent trop fragiles et trop exposés
Oui ! Le squelette qui est devant moi , il trigole fort, c'est effrayant
 
Je songe ausii quelques fois à tous mes propres morts
Mais Là pour eux ; je n'imagine jamais leurs squelettes
Mais ça tient plutot de souvenirs que je choisis entre tous
Quelques souvenirs quelques immages queques instant vécus
 
Je ne sais pas trop ce qu'est vraiment un vieux cadavre
Mais j'ai du mal d'essayer de parler à un tas de charognes
Je me dis  parfois que Oui je crois dans la réssurection
mais je n'imagine pas un squelette avec qui me parle
 
Le mort à sui me parle, il est là dans mon coeur
Et je le re-suscite en l'évoquant tout en l'aimant
Je sais des choses celles que je n'oubieras jamais
Imagine tous ces gens qui te parlent en toi-
 
Peut on imaginer un monde de vampires
Des ùmorts qui survivent et se croient immortel
Car ildseraient immortels en sucant le sang des autres
Quand les autres ild manquetont que feront-ils donc
 
Certes c'est une idée affreuse mais elle n'est pas pire
Que certains de nos contemporains Transhumanistes
Qui croient en l'immortalité par des copies d'eux-memes
C'est absurde car la ciopie ce n'est pas l'original,
 
L'ame seait dans une chose unique ! Oui le clone est différent
Jamais aucun une machine ne copiera vos propre reves
Avec des systèmes qui seront plus ou moins intelligent
Il est assez fou de croire que des machine nous égalerons
 
Oui : On ne copie pas une ame, car elle reste unique
Souvent ! quand je vais dans un cimetière
Je regarde les tous les animaux qui y vivent
Entre des chats, des oiseaux des rats parait-il
 
Chaque jours qui viennent je sais des morts d'amis
Mais je n'ai jamais regardé  ce qu'il y a après la mort
Le temps qui passe n'appartient à personne
Il ya le temps qui est une vie, il ya l'éternitée
 
Et vivre avec ses morts, c'est ce temps vécus
Nous savons tous un monde ou nous partageons nos vies
L'idée de l'audela pour moi  c'est tout ce partage
Le paradis ou l'enfer ? Pour cela je ne sais pas trop
 
je sais des myriades de vies partagées, dans un vécu unique
Entre toutes les époques du passé, du présent et tout ce qui vient
La mort reste un expression pour parler de cette absence
Je ne sais oublier, je ne sais plus que penser, de ces absents
 
Paris le 23 novembre 2018

Les morts que nous avons aimés, tant que nous vivons, vivent en nous...
Merci pour ce poème.

[Victorugueux]

Merci M'sieur Michel...

[RUDELLE Jean-Pierre]

"Il n'est de bonheur soudain qui ne se plisse et gerce" dans ce vers vous dites tout d'une vie cruelle et merveilleuse qui nous surprend lors de notre passage sur cette terre.Merci

[M. de Saint-Michel]

Merci pour ce magnifique poème
Bonne journée
Amitiés

Merci beaucoup.
Cordialement.

Merci M'sieur Michel...

Michel suffit amplement... (Le M. de mon pseudo a un autre sens.)

[M. de Saint-Michel]

"Il n'est de bonheur soudain qui ne se plisse et gerce" dans ce vers vous dites tout d'une vie cruelle et merveilleuse qui nous surprend lors de notre passage sur cette terre.Merci

Oui, une vie merveilleuse qu'il est si cruel de voir disparaître...
Merci pour votre lecture.

[Victorugueux]

Michel suffit amplement... (Le M. de mon pseudo a un autre sens.)

 

Vous savez je sais bien vos origines d'aristocrate

Tant que vous n'imposez pas vos titres de Noblesse

ça pourra aller ! Puis monsieur, c'est aussi d'un usage commun

[Sinziana]

Troublant et superbe poème

 

qui oscille entre émerveillement et horreur!

[M. de Saint-Michel]

Vous savez je sais bien vos origines d'aristocrate
Tant que vous n'imposez pas vos titres de Noblesse
ça pourra aller ! Puis monsieur, c'est aussi d'un usage commun

La seule aristocratie qui vaille est celle de l'esprit...
(Vous vous méprenez sur mon compte et... mes titres de noblesse!!)

[M. de Saint-Michel]

Troublant et superbe poème
 
qui oscille entre émerveillement et horreur!

Cette oscillation est, me semble-t-il, au coeur de tout être...
Merci à vous.

[Victorugueux]

Mais ai-je le droit d'en rigoler ?

Vous vous croyez vraiment caché

Dans les faits, il suffit de chercher

sur le net et les moteurs de recherches

[M. de Saint-Michel]

Mais ai-je le droit d'en rigoler ?
Vous vous croyez vraiment caché
Dans les faits, il suffit de chercher
sur le net et les moteurs de recherches

Vous faites erreur... mais, après tout, quelle importance?

[Victorugueux]

Une erreur ? Pas vraiment !

alors pourquoi ce masque en avatar

[Jped]

Mort et Beauté ( synonyme de vie et d'amour ) sont emportées ici dans une magnifique sarabande ( musique/danse elle aussi par essence contradictoire, alliant les contraires : lenteur et énergie, force et douceur, apparat et simplicité, ... ''.
Du "rêve d'ivresse" au "deuil de soi".

[M. de Saint-Michel]

Mort et Beauté ( synonyme de vie et d'amour ) sont emportées ici dans une magnifique sarabande ( musique/danse elle aussi par essence contradictoire, alliant les contraires : lenteur et énergie, force et douceur, apparat et simplicité, ... ''.
Du "rêve d'ivresse" au "deuil de soi".

Merci pour votre si juste lecture...

[M.KISSINE]

j'aime la musique de ce poème

[M. de Saint-Michel]

j'aime la musique de ce poème

"De la musique avant toute chose" disait Verlaine...
Merci à vous.