
Est-il un ciel plus bleu...
#1
Posté 28 janvier 2020 - 02:04
MESSAGE POPULAIRE !
Ainsi pense l'errant qui s'approche du soir
Les vents froids peu à peu effilochent l'espoir
ne lui laissant au coeur qu'un rêve sans défense
Il continue pourtant d'avancer pas à pas
L'horizon il le sait est un leurre un appât
Nulle auberge où s'asseoir Où endormir sa peine
Depuis quand n'a-t-il pris de repos Un repas
Sur les sables voici que son ombre se traîne
qui bientôt dans la nuit cet hiver devra choir
Il songe à ses parents gisant dans un trou noir
Azur où donc es-tu ô lumière lointaine
- concerto, Esterina, Jérôme nyctalo et 11 autres aiment ceci
#2
Posté 28 janvier 2020 - 11:32
- Esterina, Jped, M. de Saint-Michel et 4 autres aiment ceci
#3
Posté 29 janvier 2020 - 08:41
Très beau. L'âme malmenée par la vie veut toujours retrouver sa maison, son Pays d'enfance...
Merci beaucoup. Il y a, en effet, en chacun de nous, je crois, cette nostalgie du "Pays d'enfance"...
- Esterina, Sinziana et Laurence HERAULT aiment ceci
#4
Posté 29 janvier 2020 - 10:17
L'âme dans sa sagesse retrouve le chemin du retour vers la paix silencieuse se son éternité.
- Esterina, Jped, M. de Saint-Michel et 3 autres aiment ceci
#5
Posté 29 janvier 2020 - 01:43
L'âme dans sa sagesse retrouve le chemin du retour vers la paix silencieuse se son éternité.
Merci pour votre lecture...
#6
Posté 29 janvier 2020 - 04:32
Le texte vaut le dé-tour.
En particulier, bien sûr, par sa dimension circulaire: Disposition embrassée des strophes, des rimes dans les quatrains - avec reprise de la rime en -oir de la première strophe dans la dernière. A quoi il faut ajouter l'image première ( le "ciel plus bleu" ), portée par une question rhétorique, qui se trouve reprise ( "Azur..."), sur un mode plus personnel encore dans l'interrogation oratoire et invocatoire finale ( avec utilisation du "ô" cher aux Romantiques).
Autrement dit, et, pour aller vite, vous montrez qu'errer, c'est tourner en rond, mais péniblement, "pas à pas", cheminement dont le rythme douloureux se fait encore entendre à la rime ( V.6 et V.8 )..
Mais, c'est sans doute aussi, pour la chrétienne que vous êtes- et qui a plus d'un tour dans son sac, la marque d'un retour sur soi: car, pour vous, l'addition du" ciel plus bleu" initial et de "l'azur" final, ne doit pas équivaloir à des ciels mais plutôt à des cieux - là où pourrait se résoudre le tournis de l'errance.
Quoi qu'il en soit, et pour boucler ce petit tour de piste, il faut nous résumer: des moyens classiques parfaitement maîtrisés mis au service d'un lyrisme intime et généreux, voué à s'ouvrir sinon à son prochain du moins à son lecteur.
- Esterina, Jped, M. de Saint-Michel et 1 autre aiment ceci
#7
Posté 29 janvier 2020 - 04:40
L'éternel combat du spleen et de l'idéal ... Mais la recherche de l'élégance, de la fluiditéde, de la beauté de la langue - l'art, la poésie - nous entraînent dans un au delà des contradictions, un ailleurs fait de joie.
- Esterina, M. de Saint-Michel, patricia moles et 2 autres aiment ceci
#8
Posté 29 janvier 2020 - 05:06
Amicalement, Patricia,
- Esterina, Dad Allaoua, M. de Saint-Michel et 2 autres aiment ceci
#9
Posté 29 janvier 2020 - 06:45
Graham Greene disait:
- Esterina, M. de Saint-Michel, Sinziana et 1 autre aiment ceci
#10
Posté 29 janvier 2020 - 06:53
Le texte vaut le dé-tour.
En particulier, bien sûr, par sa dimension circulaire: Disposition embrassée des strophes, des rimes dans les quatrains - avec reprise de la rime en -oir de la première strophe dans la dernière. A quoi il faut ajouter l'image première ( le "ciel plus bleu" ), portée par une question rhétorique, qui se trouve reprise ( "Azur..."), sur un mode plus personnel encore dans l'interrogation oratoire et invocatoire finale ( avec utilisation du "ô" cher aux Romantiques).
Autrement dit, et, pour aller vite, vous montrez qu'errer, c'est tourner en rond, mais péniblement, "pas à pas", cheminement dont le rythme douloureux se fait encore entendre à la rime ( V.6 et V.8 )..
Mais, c'est sans doute aussi, pour la chrétienne que vous êtes- et qui a plus d'un tour dans son sac, la marque d'un retour sur soi: car, pour vous, l'addition du" ciel plus bleu" initial et de "l'azur" final, ne doit pas équivaloir à des ciels mais plutôt à des cieux - là où pourrait se résoudre le tournis de l'errance.
Quoi qu'il en soit, et pour boucler ce petit tour de piste, il faut nous résumer: des moyens classiques parfaitement maîtrisés mis au service d'un lyrisme intime et généreux, voué à s'ouvrir sinon à son prochain du moins à son lecteur.
Je vous suis très reconnaissant pour cette explication à la fois subtile et empathique de mon poème... Un grand merci à vous!Le texte vaut le dé-tour.
En particulier, bien sûr, par sa dimension circulaire: Disposition embrassée des strophes, des rimes dans les quatrains - avec reprise de la rime en -oir de la première strophe dans la dernière. A quoi il faut ajouter l'image première ( le "ciel plus bleu" ), portée par une question rhétorique, qui se trouve reprise ( "Azur..."), sur un mode plus personnel encore dans l'interrogation oratoire et invocatoire finale ( avec utilisation du "ô" cher aux Romantiques).
Autrement dit, et, pour aller vite, vous montrez qu'errer, c'est tourner en rond, mais péniblement, "pas à pas", cheminement dont le rythme douloureux se fait encore entendre à la rime ( V.6 et V.8 )..
Mais, c'est sans doute aussi, pour la chrétienne que vous êtes- et qui a plus d'un tour dans son sac, la marque d'un retour sur soi: car, pour vous, l'addition du" ciel plus bleu" initial et de "l'azur" final, ne doit pas équivaloir à des ciels mais plutôt à des cieux - là où pourrait se résoudre le tournis de l'errance.
Quoi qu'il en soit, et pour boucler ce petit tour de piste, il faut nous résumer: des moyens classiques parfaitement maîtrisés mis au service d'un lyrisme intime et généreux, voué à s'ouvrir sinon à son prochain du moins à son lecteur.
#11
Posté 29 janvier 2020 - 07:13
L'éternel combat du spleen et de l'idéal ... Mais la recherche de l'élégance, de la fluiditéde, de la beauté de la langue - l'art, la poésie - nous entraînent dans un au delà des contradictions, un ailleurs fait de joie.
Comment ne pas être sensible à de telles paroles? Je vous en remercie...
- patricia moles aime ceci
#12
Posté 29 janvier 2020 - 08:05
Très heureux que ce poème t'ait plu. (J'essaierai de me faire moins rare! ☺️)Je dirais beaucoup plus simplement que j'ai adoré ton poème, et que c'est rare de te lire, ce dont je me plains régulièrement !...
Amicalement, Patricia,
Mes amitiés.
#13
Posté 29 janvier 2020 - 09:42
Très touchante, cette invocation de l'azur de l'enfance par un homme arrivé au bout du chemin. Un très beau texte.
Amicalement,
Estérina
"Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,
Où tout ce que l'on aime est digne d'être aimé,
Où dans la volupté pure le cœur se noie !
Comme vous êtes loin, paradis parfumé !
Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
- Mais le vert paradis des amours enfantines,
L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?"
Charles Baudelaire
- M. de Saint-Michel, Sinziana et Laurence HERAULT aiment ceci
#14
Posté 29 janvier 2020 - 10:58
Vos paroles me vont droit au cœur...Très touchante, cette invocation de l'azur de l'enfance par un homme arrivé au bout du chemin. Un très beau texte.
Amicalement,
Estérina
"Comme vous êtes loin, paradis parfumé,Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,Où tout ce que l'on aime est digne d'être aimé,Où dans la volupté pure le cœur se noie !Comme vous êtes loin, paradis parfumé !Mais le vert paradis des amours enfantines,Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,Les violons vibrant derrière les collines,Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,- Mais le vert paradis des amours enfantines,L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine ?Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,Et l'animer encor d'une voix argentine,L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?"
Charles Baudelaire
Et merci pour ces strophes de Baudelaire - mon poète de chevet...
Amitiés.
- Esterina et Laurence HERAULT aiment ceci
#15
Posté 30 janvier 2020 - 01:27
Merci d'y avoir été sensible.Graham Greene disait:
Il y a toujours, dans notre enfance, un moment où la porte s'ouvre et laisse entrer l'avenir.
Merci pour ce magnifique poème
Amitiés
Cordialement.
#16
Posté 30 janvier 2020 - 02:43
Très beau, tout en émotion et en pudeur. Merci pour ce cadeau !
- M. de Saint-Michel, Sinziana et Laurence HERAULT aiment ceci
#17
Posté 30 janvier 2020 - 06:58
Très touché par vos paroles.Très beau, tout en émotion et en pudeur. Merci pour ce cadeau !
Amitiés.
#18
Posté 02 février 2020 - 09:58
Un texte prégnant
où s'oppose ombre et lumière
doute et foi
j'aime ces incertitudes
- Esterina, M. de Saint-Michel et Sinziana aiment ceci
#19
Posté 03 février 2020 - 01:14
N'est-ce pas là le propre de la condition humaine?Un texte prégnant
où s'oppose ombre et lumière
doute et foi
j'aime ces incertitudes
Merci pour votre lecture.
#20
Posté 15 février 2020 - 06:11
Même l'homme le plus croyant a ses moments de doute. C'est sans doute, ce qui fait la beauté de sa foi.
- M. de Saint-Michel aime ceci
#21
Posté 15 février 2020 - 07:03
Bernanos a écrit: "Pour rencontrer l'espérance, il faut être allé au-delà du désespoir." (En deçà, ce n'est que l'espoir terrestre, l'optimisme vite battus en brèche par l'existence.) C'est, peut-être, ce que ce poème essaie de suggérer...Même l'homme le plus croyant a ses moments de doute. C'est sans doute, ce qui fait la beauté de sa foi.
Merci pour votre passage.
- Julien Hoquet aime ceci
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