La fenêtre,
Ouverte sur le jardin,
Elle regarde le soleil de bon matin.
Avec ses petits carreaux,
Elle voudrait ressembler aux vitraux.
Mais ses petits bois,
La cloisonne encore une fois.
Elle qui s'ouvre au printemps,
Dès que retentissent les cris d'enfants.
Dominant le verger,
Où mûrissent pommiers et poiriers.
Elle oxygène la maison,
Et laisse entré les chatons.
C'est qu'elle a ses têtes,
Quand elle n'est pas à la fête.
Bougonne et renfermer,
Quand la pluie la fait gonfler.
Clignant de l'œil en grinçant,
Quand les volets battent aux vent.
Elle aura tout vue passé,
Des chevaux aux tracteurs,
Du battage, aux moissonneuses à moteur.
La caresse d'un pinceau,
Aura rendu les volets plus beaux.
Garni de balconnets,
Que les fleurs ont égayées.
Avec ta jumelle, tu forme les yeux,
De cette demeure aux murs joyeux.
Comme une femme maquillée,
Tu aimes le bleu pour tes volets.
N'ayant qu'une hantise,
Que cette passion se brise.
Que ses jolis yeux,
Ne voient plus le bleu des cieux.
Et connaissent le purgatoire,
Pendant de longues années dans le noir.
Ayant fermé ses volets,
Pour quelques années,
Et devenir une demeure oubliée.
LM 7/03/2004