Souvenir d'hier. A Daniel
Glissage,
Marié des enfants, une vie bien remplie,
Des à coups, des chaos, un décés,
Et vous voilà accroché.
Doucement on glisse vers un monde
Ou les sourires ont disparus,
Pour ne laisser que des rires incongrus.
La table n'est plus débarassée,
Et devient établi,
Dans ce monde ou plus rien n'est établi.
La cuisine n'est plus qu'un amas de casseroles,
Où la cuisinière a perdue son rôle,
La cour n'est plus nettoyée,
Le teckel est devenu berger allemand,
On a acheté des poules, après des pigeons,
Puis on a tout laissé à l'abandon.
Le feu au charbon est devenu poêle à bois,
Crépitant au milieu de la pièce,
Il donne chaleur et vie,
À un monde qui s'oubli.
Le gros chien a pris ses cartiers sur le lit,
La cage est vide de son canari.
La lampe flotte près du plafond,
Donnant la réplique à la télévision.
Les chaussures sont devenu pantoufles ou bottes,
Dans un monde qui commence à sentir la crotte.
Les amis d'hier ont désertés,
Seul sont restés quelques habitués.
Le temps glisse,
Les hommes aussi,
Dans une atmosphère d'oubli.
Les arbres ne sont plus taillés,
On ne distingue plus les allées.
Seuls les oiseaux sont restés,
Surveillant le chien et son garde mangé.
Hier le patron est mort,
La cheminée ne fumera plus,
Les meubles se disputeront chez les enfants,
Les enfants !
Parlons en !
Il y a longtemps qu'ils ne se soient attardés ici,
Trop occupé,
A l'oublier !
LM 8/03/2006