Le printemps semble surprendre un frisson de l'hiver qui cependant voudrait bien encore garder son immobilité. Rien alentour ne s'étonne pourtant d'un délicat éclat dans les pâles rayons de la lumière. L'arbre, dans le secret de son silence nu, doute être porteur d'une ancienne mémoire de la sève qui évalue, peut-être, l'espérance d'une sensation , d'une émotion affranchie de son éternité. Toutefois, un soupçon de tiédeur pourrait s'avancer, se révéler, dans de timides bourgeons. Cette caresse, comme une surprise, laisse encore la beauté de chaque fleur enchâssée dans son manteau de velours, sans oser découvrir l'âme de la vie pour illuminer chaque attention d'un sentiment de jouissance.
Entends-tu le chant profond du monde?
Il t'invite vers l'arche de sa beauté. Il ouvre ton regard dans l'intime miracle de chaque ivresse du temps. Ta surprise est un magnifique cadeau, offert pour la création de ton oeuvre. N'oublie pas, dans l'étonnante souffrance de la quête du sublime, de l'extase, de l'esthétique, de l'allégresse, du respect, que s'effectuera en toi le courage et le mérite de réaliser l'ouvrage sacré, caché dans la solitude et la confidence créative de ton âme.
15/03/2020
JP D'ILLIBERIS.