"L'amour révèle ..."
Will
Posté 02 août 2020 - 05:12
"L'amour révèle ..."
Will
Posté 02 août 2020 - 05:16
Oui ! Mais il révèle quoi ?
Des fois, je sais aussi
des amours très fous
Posté 02 août 2020 - 07:57
Posté 02 août 2020 - 08:08
certaines histoires d'amour
elles ne sont pas toujours intégrées
dans notre société bourgeoise
Je me rappelle des surréalistes
Dans leur tout début
Posté 03 août 2020 - 12:16
Posté 03 août 2020 - 06:20
Oui l'amour révèle ...
Ce que je veux dire, ce que quand l'amour se révèle à nous, c'est comme un soleil qui se lève sur notre vie. Tout devient lumineux, tout s'éclaire d'un jour nouveau.
L'amour quand il nous ébloui sans prévenir, il change notre vision de nous même. Et en plus il nous projette dans un avenir dont on a envie d'être à la hauteur, il élève. C'est assez incroyable.
Il nous révèle, c'est à dire qu'il libère une partie de nous que l'on ignorait, dont on n’avait pas idée... Mais qui nous apporte une sorte de plénitude, d'harmonie avec le monde autour et nous-même, une harmonie avec tout ce qu'on a vécu, toute notre propre histoire, toutes nos pensées, tout ce qu'on n'imaginait même pas ... tout ce que notre coeur contenait de désirs d'envies d'espoirs latents et inexprimés.
Je pense qu'on ne peut pas comprendre sans l'avoir vécu. Je ne l'aurais pas cru, ni compris avant.
Pas avant de le vivre !
Oui c'est comme remettre la lumière dans une pièce sombre, on y découvre des trésors ...
C'est transcendant !
William, The wild mad light
Posté 03 août 2020 - 06:32
Posté 03 août 2020 - 06:54
Oui , il fait tomber les barrières, tout ce qu'on utilise pour se prémunir, pour se protéger, se conserver, tout tombe !
Mais du coup on s'offre à vivre dans une confiance totale, parce que pour recevoir un tel cadeau sans l'attendre, on ne peut qu'avoir une gratitude et une confiance infinies dans la vie ...
Vivre sans ne plus avoir peur de rien est bien plus fort et enthousiasmant.
Will
Posté 03 août 2020 - 02:13
L'amour fou, ça ne peut durer, les couples se déchirent, et ça disparait
Avoir des enfants, ça crée des contraintes économiques, qui sont très contraignantes
Je fais partie d'une famille nombreuse; ça na pas été toujours facile
Posté 03 août 2020 - 06:03
Posté 04 août 2020 - 05:57
Je vais faire une réponse très longue, Victorugueux.
En général les gens pensent cela parce qu'il ne savent pas… et parce qu’ils ont peur.
Pour la plupart être amoureux n'est pas un état normal. La majorité des gens ne le sont pas, ou ne se laissent pas aller à l’amour parce que la vie, ce doit être dur. Et notre époque s’accommode mal des amoureux parce qu'être amoureux n'est absolument pas productif : on est distraits, peu concentré, souvent en retard, avec beaucoup de je-m'en-foutisme, impossible à plier, et surtout d’une foi et d’un optimisme inébranlable.
Car les amoureux sont totalement incontrôlables. Et notre société n’a surtout pas besoin de ça, elle veut des gens obéissants, uniformes, prévisibles, craintifs, malléables à souhait. (covid??) Plus faciles à contrôler...
En plus, chacun se crée ses propres limites qu’il ne souhaite pas dépasser.
Je dirais que l’amour brise tout cela quand il surgit. Il n’est pas prévisible, impossible à programmer, inexplicable : tout le contraire d’une science, qui rassurerait parce qu’elle, elle explique… Donc quand il se présente pourquoi le prendre encore avec des pincettes ? C'est une chance inouïe !
Se jeter à corps perdu dans l’amour, c’est plonger avec une confiance totale dans l’inconnu et se dire qu’il sera beau ; c’est avoir une foi absolue dans la vie, et se dire qu’elle nous aidera ; c’est quitter toutes ses carapaces, s’offrir nu au présent sans craindre aucun coup, parce qu’on est inatteignable. Toute tentative d’agression glisse alors et se transforme en pétale de fleur que l’on ramasse avec bienveillance ; les problèmes ne deviennent que des équations à résoudre ou à contourner. (Et je dirais que l’argent, avoir des enfants peuvent rentrer là-dedans, car bien que ces derniers nous fassent craindre de ne pas pouvoir tout assumer, ils sont aussi moteurs pour s’en sortir ...)
Il faut juste être persuadé de son amour, le ressentir dans toute ses fibres.
Car rien ne peut barrer le chemin des amoureux. Nous avançons dans une vérité qui se situe au-delà de la réalité, qui la survole, et qui la rend je dirais secondaire.
Effectivement il faut le vivre pour le croire.
Dire que ça ne va pas durer ? Pourquoi ? Parce qu’un quotidien morose, assentimental est plus normal ? Parce qu’on nous a éduqués à se montrer très raisonnable ? Parce qu’on est scolaire ? Parce que de céder à sa folie nous rend différent ? Parce qu’être différent être amoureux n’est pas acceptable ? Mais par qui ? Et pourquoi ?
Ce que les gens ne veulent pas voir c’est qu’on est tous différents. Alors pourquoi vouloir absolument se fondre dans la masse ?
Vivre pour soi, s’exprimer librement, tracer sa voie, c’est vivre intensément, c’est ressentir la vie, c’est vivre tout court. Être amoureux nous donne ce genre d’ailes.
J’aime bien voler et je n’ai pas peur de tomber. Ma seule assurance c’est de vivre le présent pleinement à chaque instant, aimant et me sachant aimé, et d’être au présent et dans toutes mes projections : heureux, heureux, heureux.
Et de le partager.
N’est ce pas merveilleux ?
Ça l’est !
[William Valant]
Posté 04 août 2020 - 03:35
aimez c'est plutôt simple
ça nous rapprojhe des autres
Mais il n'y a pas de limites
Entre des grands amoureux
Posté 04 août 2020 - 03:46
L'enfant ? Il ne connait pas encore
Toutes les nécessités sociales
Celles qui viennent avec l'âge
Posté 06 août 2020 - 08:36
Il y a dans Le marteau sans maître de René Char un poème intitulé "L'amour" et qui se compose de deux vers :
"Etre
Le premier venu"
Posté 06 août 2020 - 11:24
Posté 07 août 2020 - 07:46
Posté 09 août 2020 - 09:12
Posté 09 août 2020 - 10:10
L'amour fou révèle plus que l'amour flou
L'amour fait oublier l'avenir et le présent
Mais si on en a peur et qu'on cherche à s'en prémunir on ne connaîtra jamais ce dépassement de soi, cette expérience de sortir de soi, cet avant-goût de l'au-delà...
Posté 09 août 2020 - 10:41
L’abandon total et/ou l’oubli de soi n’existent jamais.
Ne voit-on pas déjà ce trop-plein dans le discours, ce besoin d’en parler, d’en donner sa perception, son analyse...
Légitime, certes, mais la seule vraie ‘ révélation ‘, la puissance suffisante de la ‘ révélation ‘ ne serait-elle pas justement d’avoir à ne pas avoir besoin d’en parler.
Personnellement, c’est ce que je crois. ' Croire ' devient un mot très fort ici.
Posté 09 août 2020 - 11:14
Posté 09 août 2020 - 01:25
Je suis d'accord, les mots seront toujours insuffisants, notamment lorsqu'ils touchent à ce qui sort de l'expérience d'une réalité commune (il fait chaud, qu'est qu'on va manger à midi...)
Ici nous ne sommes plus il me semble, dans le flou artistique , mais dans une analyse, un partage d'expérience, de ressentis.
Je comprends ta lassitude (agacement ?) par rapport à un trop plein de mots qui sortirait du cadre poétique...
Personnellement je trouve dans ces confrontations, ces échanges , aussi limités soient-ils dans un sens, un intérêt certain. Nous n'avons peut-être pas les mêmes besoins...
Mais non… aucune lassitude ni agacement _
Mon commentaire ne vise pas le ou les auteurs.
Aucunement _
Je donne simplement un sentiment, mon sentiment
à propos de l’amour
_ ce trop-parler de l’amour (en général)
me semble en inadéquation avec un amour qui se voudrait
‘ révélé ‘_
Plus que poétique je dirais idéaliste __
Voire ‘ performatif : ‘ je t’aime ‘ _
Posté 09 août 2020 - 01:55
Posté 09 août 2020 - 03:07
Je ne considère pas ' je t’aime ‘ comme un aveu ‘ ridicule ‘, ‘ trop galvaudé ‘, ' vaguement inconvenant '...mais comme un langage de l’esprit et du corps.
Un état __ je au présent _ qui dit, accompagne / constitue un acte d’amour.
Aussi vrai qu’un sourire, une larme, un regard, un geste, un frisson, un tremblement, une jouissance…
On peut effectivement aimer sans le dire mais le dire (irrépressiblement) n’est-ce pas déjà aimer ?
‘ Le mot (la phrase-mot) n’a de sens qu’au moment où je le prononce ; il n’ y a en lui aucune information que son dire immédiat : nulle réserve, nul magasin de sens.
Tout est dans le jeté : c’est une ‘formule ‘ mais cette formule ne correspond à aucun rituel ; les situations où je dis je- t-aime ne peuvent être classées :
je-t-aime est irrépressible et imprévisible. ‘.
Il me faudrait tout écrire des Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes __
Posté 09 août 2020 - 03:58