Sous les arbres sans feuille
Je vais sous les arbres sans feuille,
La bouche asséchée,
L’esprit dans une ouate incisive,
Grise comme la couleur du ciel.
La fatigue du monde,
Posée sur mes épaules,
Me soumet et m’inonde
Sans que je sache pourquoi.
Mon âme est malade,
Elle a la nausée
De sa vie, de ses failles,
Et puis tout ça, tout ça…
Roucoule, ma colombe,
Ta vie est si douce,
Tu es blanche comme neige,
Et ne connais pas l’étau
Du poids de tes erreurs.
Je peine pour chaque geste,
Chaque effort que j’engage.
La vie s’est essoufflée,
Je tombe à chaque pas…
Je ne m’aime plus
Je ne m’aime pas,
Et tout ça, et tout ça ….