Un décès au Témiscouata
Chacun doit y aller
Quand vient son tour
Et un ou deux moqueurs
S'en vont tristement
Dans le ciel maussade
Des virus migrateurs
Ô nostalgie des saisons
À la pendule de l'être
Ils s'en vont chercher
Une autre pandémie
À L’île du Prince Éluard
Où j'ai vu Paul Édouard
Éberlué
Au blizzard
Du Labrador
Mâchant sa gomme
Sur le pont des Arts
Cadennacé
Un soldat américain
De passage sur la plage
Qui débarque triomphalement
Sur les cultures européennes
Le sable en sang
Pour télécharger insolemment
Avec le bonheur prévu du rêve américain
Quand sur la plage pleurent quelques chauves-souris
Loin de leur nid
Cheveux aux vents
Et aux larmes des clairs de lune
Où s'en vont mourir insolemment
Les croyants en Dieu
N'importe qui
Aujourd'hui
Peut renoncer
À Dieu
Il suffit d'avoir
Un boulot
Et un standing social
Le missel est même pas
Nécessaire
Alors la poésie sera inutile
Et c'est tant le mieux
Il n'y aura jamais
Rien à y faire
Chacun doit aller
A néant, un jour ou l'autre
Là où la poésie nous attend
P.S. Ce soir, je suis découragé mais un jour, le courage me reviendra