12 réponses à ce sujet

[M. de Saint-Michel]

L'heure s'effile
alors qu'un rayon de soleil touche à peine
l'épaule de la statue hellène
qui du fond des âges nous regarde

Un fin sourire ourle ses lèvres
où peuvent également se lire
la compassion pour qui doit retourner à la poussière
la dérision envers qui se veut moderne

A-t-elle un coeur de marbre
pensons-nous en approchant de celle dont on ignore
si elle s'affirme l'image d'une simple mortelle
ou de quelque déesse inconnue

Mais sa beauté suffit
qui désormais règne sans conteste
fascinant l'esprit en mal d'adoration
aimantant l'azur de tous les désirs

La frange un rien de hiératisme
qui loin d'oblitérer les sens
à rebours lui confère une vénusté plus haute
et nous enchaîne davantage à elle

Se mettrait-elle à marcher
un peuple d'amants la suivrait au désert
au royaume d'Hécate
Car l'amour qu'elle inspire se moque de la mort

[Diane]

"Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,

Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour...."

[M. de Saint-Michel]

"Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour...."

Merci de nous rappeler ces magnifiques vers de Baudelaire qui pourraient, en effet, être mis en exergue à mon poème...

[Jped]

Statue qu'on regarde ou qui vous regarde? Objet d'admiration ou d'un désir sensuel ?

Poème tout en ambigüité, à l'image d'Hécate, déesse des contraires, symbole à la fois de la mort et de la renaissance en tant qu'associée à la lune nouvelle ( mourir pour mieux renaître ). En cela, au-delà de la mort.

[M. de Saint-Michel]

Statue qu'on regarde ou qui vous regarde? Objet d'admiration ou d'un désir sensuel ?
Poème tout en ambigüité, à l'image d'Hécate, déesse des contraires, symbole à la fois de la mort et de la renaissance en tant qu'associée à la lune nouvelle ( mourir pour mieux renaître ). En cela, au-delà de la mort.

Une pertinente réflexion dont je vous remercie.

[Thomas McElwain]

"Dérision envers qui se veut moderne", c'est aussi ce que je voulais faire dans le poème Je suis porteur de rogatons. Mais tous ne réussissent pas si bien que vous.

[Dad Allaoua]

Un magnifique poème qui enflamme l'imagination créatrice

Allaoua

[M. de Saint-Michel]

"Dérision envers qui se veut moderne", c'est aussi ce que je voulais faire dans le poème Je suis porteur de rogatons. Mais tous ne réussissent pas si bien que vous.

Très touché par vos propos...

[M. de Saint-Michel]

Un magnifique poème qui enflamme l'imagination créatrice
Allaoua

Merci pour la lecture.
Cordialement.

[decker]

Elle est donc si belle, si sensuelle...
D'une beauté éternelle,
Drapée de ses mots méticuleusement choisis,
Elle se vêtirait de la splendeur de ses vers.

Merci pour ses vers

[M. de Saint-Michel]

Elle est donc si belle, si sensuelle...
D'une beauté éternelle,
Drapée de ses mots méticuleusement choisis,
Elle se vêtirait de la splendeur de ses vers.
Merci pour ses vers

Merci beaucoup pour vos propos...

[Gabriel Monfort]

J'aimerais tenir l'enfant de Marie

Qui a fait graver sous ma statue

"Il a vécu toute sa vie

Entre l'honneur et la vertu"

Moi qui ai trompé mes amis

De faux serment en faux serment

Moi qui ai trompé mes amis

Du jour de l'An au jour de l'An

Moi qui ai trompé mes maîtresses

De sentiment en sentiment

Moi qui ai trompé mes maîtresses

Du printemps jusques au printemps

Cet enfant de Marie je l'aimerais là

Et j'aimerais que les enfants ne me regardent pas

[---]

Jacques Brel La Statue

 

 

Je crois que pour lire vote poème il faut l'émerveillement de l'enfant. Il fait le mythe vivant.

[M. de Saint-Michel]

J'aimerais tenir l'enfant de Marie
Qui a fait graver sous ma statue
"Il a vécu toute sa vie
Entre l'honneur et la vertu"
Moi qui ai trompé mes amis
De faux serment en faux serment
Moi qui ai trompé mes amis
Du jour de l'An au jour de l'An
Moi qui ai trompé mes maîtresses
De sentiment en sentiment
Moi qui ai trompé mes maîtresses
Du printemps jusques au printemps
Cet enfant de Marie je l'aimerais là
Et j'aimerais que les enfants ne me regardent pas
[---]
Jacques Brel La Statue
 
 
Je crois que pour lire vote poème il faut l'émerveillement de l'enfant. Il fait le mythe vivant.

Oui, vous dites vrai: "l'émerveillement de l'enfant" - mais n'est-ce pas, aussi, celui du poète?

Merci à vous.