La Vierge Marie monte au ciel
Désespoir
beugle abominablement le monde qui aime
la mort Y eut-il jamais un seul poème
qui fut lumière pense l’homme au sang noir
Lunes et soleils fluent aux enfers L’oubli
sert d’oxygène Dans les forêts que mille
pluies acides lapident comme en la ville
des clones il n’est d’amour qu’enseveli
D’ailleurs le désert avance de jour en
nuit Et que de remugles dans chaque rêve
qui ose parfois s’insurger Plus de sève
d’azur mais un fade bonheur écœurant
Les médias squattent les cerveaux et les cœurs
des robots programmés pour applaudir L’aube
n’est-elle pas couleur de suie Christophobe
le sénat des fous cultive ses tumeurs
S’épuisent les désirs qui sucent le fiel
des infanticides avec le vertige
d’un futur nécrosé Que l’âme transige
Se renie
La Vierge Marie monte au ciel