Le chemin est long
Poussière pierres saillantes continûment
Il faut monter
Et la chaleur accable
Perce la peau de ses mille tisons
Et la sueur comme de l’huile brûlante
Les voix les cris sur fond de silence
Même les rires font cortège
Solitude parmi la foule qui s’ouvre
Là-haut paraît inaccessible
Les pieds et les genoux bientôt s’écorchent
Le temps n’en finit pas
Fatigue lourde à vomir
Harassement du corps de l’âme
Plaie noire du sang
Seule une main vient en aide
Seul un mouchoir peut-être essuie les larmes
Mais la souffrance à l’infini rayonne
Puis avec quelques clous
le déchirement de la chair
au sommet du Golgotha
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François-Xavier de Boissoudy : Chemin de croix (2019)