Il passe avec moi
Comme un ange qu'il n'est pas
Il passe en silence même le bonheur
Car toujours temps est-il encore
Ce silence s'il est d'or
Qui me fait vivre des ors-heures !
- M. de Saint-Michel aime ceci
Posté par chevalier dupin
- 23 février 2025 - 11:25
Il passe avec moi
Comme un ange qu'il n'est pas
Il passe en silence même le bonheur
Car toujours temps est-il encore
Ce silence s'il est d'or
Qui me fait vivre des ors-heures !
Posté par chevalier dupin
- 05 décembre 2024 - 10:33
À l’âme ayant mis son bleu
Parce qu’il est triste aujourd’hui
Dans le blanc des yeux nuageux
Je vois bien que le ciel écrit
Au jour écrit-il à la cendre :
« Aussi sec avec toi je vais
Malheureusement descendre
Car de pluie comme jamais
De neige n’ai-je plus ! »
Tombé un peu moins bas
En revanche l’âme à fendre
Hier avait-il beaucoup lu
Était-ce pire ou pas
Mieux à l’entendre ?
Quoi qu’il en fût l’œil au cyclone
Dans les feuilles de l’automne
Le souffle court à la terre
Des sanglots dans la voie
Qu’emprunte étourdiment l’oie
Sauvagement tête en l’air
Avait-il lu et encore lu
Tous les mots de l’envers
Par la faute des échos de l’hiver
Dont hélas je n’avais rien perdu
Rien sauf peut-être
La vie à ma fenêtre
Posté par chevalier dupin
- 20 novembre 2024 - 03:49
Si tout en ce monde d’arnaqueurs
N’est que tricherie et bassesse
Bons princes tels lions de cœur
Serait-ce fou d’en sauver la noblesse ?
Puisqu’à plus d’un titre elle importe
Faisons-y le baron même servile
Préservons chaque marquise à sa porte
Chaque grand duc aussi rapace soit-il
Et chaque vicomte - ne l’oublions pas ! -
Qui donc imaginerait dans l’existence
À demeure ou parmi ses dépendances
Encore que le comte n’y soit ?
De rêve non cauchemardesque
Quelle vie serait-elle de château
Comment vivre comme un roi
Si personne de chevaleresque
Pour ça ne monte au créneau
Ni nul page ne se tourne vers ça ?
Sauver la noblesse de France: belle quête !
Seigneur ! si l’on pouvait n’en perdre la tête !
Posté par chevalier dupin
- 05 novembre 2024 - 12:31
Chaque jour accompli
Ajouté aux précédents
Fait le vécu l'amplifie
Dans le même temps
Qu'il rejoint ce qui au total
Se terminera bien ou mal
Plus on est vivant du moins
Comme la mort vient
Plus on meurt de vivre loin
Or très vite est-il plus court
Au long cours soudain
De vivre encore
Que de mourir toujours
Vive la fin alors !
Car vivement donc
Si pour quiconque
C'est la mort
Jusqu'au bout
Et fatalement d'abord
Même par-dessus tout
Ainsi aussi
C'est la vie !
Posté par chevalier dupin
- 04 novembre 2024 - 04:41
Un brouillard à couper au couteau
Ce n'est pas vraiment du gâteau
Y prenant part dans le froid
Imaginé en bouche je dirais plutôt
Qu'il aurait le goût d'une purée de pois
D'ailleurs comme il tombe par terre
Je vais le finir à la cuillère
Posté par chevalier dupin
- 30 octobre 2024 - 07:59
Bientôt décédé à ne plus l’ouvrir
Muet comme une tombe serais-je
Mon silence de mort pour tout dire
Poussant à fermer la gueule des enfers
Nul son ni squelette n’articulerais-je
Sinon rien que dalle que dalle funèbre autour
De moi le temps de me faire terre
Ma langue donnée pour toujours
Aux charognards que sont les vers
Et quelques insectes nécrophages
N’ayant qu’à garder le secret sur l’âge
Des artères exangues de l’univers
Laissé là sans voix serais-je pour l’infini
Le même mime que celui qui t’aimait à l’aphonie
Posté par chevalier dupin
- 30 octobre 2024 - 04:44
À l'orée de l'éternelle nuit
Au crépuscule de la vie
Les derniers jours n'ont
Plus rien pour vivre ils sont
Fauchés balayés à mort
Et quand tombe le soi
Entre chien et loup
Pour une seule fois encore
C'est la fin du moi
Avec le manque de tout
Posté par chevalier dupin
- 23 octobre 2024 - 05:59
Posté par chevalier dupin
- 23 octobre 2024 - 05:57
Il me reste toujours la langue du condamné : une langue bien pendue selon ma muse et mon bourreau de cœur !
Posté par chevalier dupin
- 21 octobre 2024 - 10:25
Elle ma plaie
Au bout du fil de ma fêlure
Elle ma plaie
Quand je n'entendais
D'abord qu'une déchirure
Elle ma plaie
En coeur et toujours
Sans m'avoir jamais
Semblée sûre
Sans blessure d'amour
Elle ma plaie
Dont je n'avais cure
Qui me déplaît d'aventure
Elle ma plaie
Sans arrêt
Mais avec coupure
Elle ma plaie
Ma plaie pleureuse
Douloureusement
Que j'appelais
Ma lésion dangereuse
Ouvertement
N'est plus en moi
Qu'une malheureuse
Qu'une malheureuse
Balafre d'émoi
Posté par chevalier dupin
- 16 octobre 2024 - 12:42
Pour me fusiller d’un regard
Le chagrin a choisi son arme
Ce sera ma vision du désespoir
Dont il tirera les larmes
À mal réel de ses cartouchières
Sous mes lourdes paupières
D’où son feu pourra pleuvoir
En pleine face pour m’avoir
Le chagrin fera parler la poudre
Aux yeux qui me sont foudres
De guerre lasse à ne plus voir
L’amour aveuglant dans le noir
De son contraire éblouissant
Que comme le faux diamant
S’offrant ténébreux à un solitaire
L’eau à la bouche de son revolver
Après lui le chagrin à répétitions
Me fera chanter en canon
Chargeant à fond de condamné
L’âme me tenant toujours tête
Avec les plombs qui se pètent
Quand sa peine est carabinée
À blanc semblant mettre en joue
Un flot de sanglots acajou
Pour saigner mon teint d’albâtre
Le chagrin se voudra tueur
Mais comment saurait-il abattre
À battre celui qui lui donne un cœur?
Posté par chevalier dupin
- 14 octobre 2024 - 04:23
Paul d'Ivoi, pour faire simple, a été un émule de Jules Verne. Si ce dernier à écrit les voyages extraordinaires que l'on connaît, D'ivoi lui a choisi les voyages excentriques pour mettre en scène plusieurs personnages de la famille LAVAREDE. Son roman le plus célèbre : les 5 sous de Lavarède (adapté à l'écran)est un "presque-pastiche" du Tour du Monde en quatre-vingts Jours.
Posté par chevalier dupin
- 14 octobre 2024 - 01:02
De si haut qu’il me prend la tête
M’incendiant
Littéralement
Avec les maux qu’il lui jette
Violemment et en nombre
Si d’un côté il me fait de l’ombre
De l’autre il me fait suer beaucoup
De lui je reçois des coups
À la vitesse de tannées-lumière
Car c’est un cagnard de première !
En larmes par tous les pores
De la peau qu’il veut me faire mourir
À la céleste lueur de son corps
Pour ne pas fondre comme n’ai-je
En hiver à en subir
Le bouillant désagrément
Il faut que je m’en protège
Quasiment tout le beau temps
Si j’oubliais cette précaution
Sa fièvre jaune aux yeux et au front
Comme l’écume aux lèvres qu’il embraserait
Le rouge me montant aux joues qu’il raserait
Mes oreilles et mon nez s’en échaufferaient
Puis avec ma langue à pendre
À vomir ce qui serait
Gorge il me ferait rendre
Heureusement à merveille
(La sienne) de ce qu’il ensoleille
Au mensonger tissu
Ici fabriqué et issu
De ma cervelle de moineau
Car je porte le chapeau
Il ne la brûlera jamais
Ou du moins pas encore
Comme le temps mauvais
Que j’employais à tort
Au début de ce poème
Maintenant que n’est plus présent
L’astre des jours flamboyants même
À cuire les plus gênants
Sur son sommeil automnal
N’ayant pas besoin de mentir
J’endors à la belle étoile
Le vrai souvenir
Posté par chevalier dupin
- 13 octobre 2024 - 02:06
Petit secret de polichinelle : je suis vice-président d'une association dédiée au personnage de Sherlock Holmes et on me prête une certaine expertise dans le domaine du roman populaire. Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Paul d'Ivoi, Jules Verne, Conan Doyle et Edgar Poe étant mes auteurs préférés. Coup de Poe ! comme la poésie rentre aussi paraît-il dans mes domaines de prédilection, le pseudonyme de Chevalier Dupin était tout indiqué.
Posté par chevalier dupin
- 12 octobre 2024 - 06:33
D’abord et loin s’en faut
Sherlock Holmes n’est pas beau
Mais en l’examinant de plus près
En déduis-je après
Qu’il n’y a rien de plus moche
Que de ne plus le savoir proche
Sherlock Holmes n’a pas trop le sou
Il n’y a rien à deux qu’il ne loue
Sans le docteur Watson
Qui lorsqu’il lui crie comme personne
« D’aller avec vous ? bien sûr que je suis chiche ! »
Il pense « fichtre ! me voilà riche ! »
Sherlock Holmes est un vaurien
Dès le premier regard on voit bien
Qu’il n’a pas des yeux de biche
Fin limier comme le diable toujours
Qui pour le crime est un amour
C’est dans les détails qu’il se niche
Sherlock Holmes est un homme
À son grand dam et en somme
Lui aussi cherchant la femme
Qui n’aura trouvé en son âme
Avec qui il fait bon vivre et mourir
Que la compagnie d’un souvenir
Sherlock Holmes est un mauvais fils
Qui fait tant d’histoires à son père
Que chacun se mettant au supplice
Au bord du précipice aux portes de l’enfer
L’un y gagne ce que l’autre perd
C’est la vie ! si ce n’est suicidaire
Sherlock Holmes est pathétique
Puisque de lui-même il se pique
Sauf que d’aventures s’il se pique
Comme de le suivre s’il me prend
Alors avec lui tout s’explique
Quand je dis ça je me comprends
Sherlock Holmes s’il n’est pas beau
Seul sans le sou s’il est trop
S’il est moins saint que démon
Donc s’il n’est qu’un vilain garçon
Sachez docteur dont j’aime le soin à l’écrire
Tout pareil à lui que je me plais à le lire