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Emrys

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Publications sur Toute La Poésie

Je ne regretterai jamais ces perspectives

09 avril 2024 - 05:20

Je ne regretterai jamais ces perspectives;
La vallée,
Féminine à l'excès,
Légèrement provocante,
Soumise au nombre écrit des arbres;
Et ces montagnes,
Aux lignes fières et belles,
Au bleu sombre,
Cette eau d'aquarelle.

Je ne regretterai jamais ces pierres blanches,
Érigées vers le ciel
Qui tranche,
Sépare,
Le bien du mal;
Le ciel,
Qui de son bleu turquoise,
Inonde l'ombre.

je ne regretterai jamais
Les oliviers et leur vert argenté,
Attentifs aux rayons de lune.
La lune,
Partout la même,
Pourtant en nous si différente.

Et si,
Si tout bascule au crépuscule.
Il faudra bien qu'un jour
La plaine humaine et chaude
Me gagne.


 

Aux amants de sable (Pantoum)

17 mars 2024 - 01:59

Aux vents de sable en océans
En vers marins la dune chante.
Sont-ils toujours les mécréants
Perdus dans l'amour qui les hante ?

En vers marins la dune chante
Entre les roses tamaris.
Perdus dans l'amour qui les hante
Leur verbe peint les coloris.

Entre les roses tamaris
Rêve endormi le scarabée.
Leur verbe peint les coloris
De l' ineffable méharée .

Rêve endormi le scarabée
Ami de ces rochers salés.
De l'ineffable méharée
Il reste encor leurs cœurs brûlés.

Ami de ces rochers salés,
Regarde passer la légende !
Il reste encor leurs cœurs brûlés,
Tous leurs je t'aime en contrebande

Regarde passer la légende
De ces amants, de ces géants !
Tous leurs je t'aime en contrebande
Au vent de sable en océans !

Sextine contre l'oubli

11 mars 2024 - 05:47

Te souviens-tu des jours où tu n'étais pas loin ?
Ton regard sur la vie était comme un message.
Il disait : "Ami vois et sois en le témoin !
Car tout autour de moi, la mer comme un passage,
Fera qu'à l'horizon le ciel n'est plus qu'un point
Vers lequel tu oublies qu'il y a des nuages."

Quand ton long manteau vert enrobait mes nuages
Et faisait qu'avec eux mon soleil semblait loin,
Les cormorans criaient mais tu n'entendais point
Le vent qui emportait au loin tous leurs messages.
Mais tu sais mon amour, petite fée pas sage,
Tu sais qu'il t'appartient et Dieu m'en est témoin

Alors pour notre union, point besoin de témoins.
Ils sont là bleus ou verts ces fabuleux nuages,
Ils célèbrent pour toi le rite du passage.
Je tends vers toi la main mais tu es déjà loin.
Ton regard n'est pas triste, il m'envoie son message :
"Regarde à l'horizon et si tu vois un point,

Ne rage pas, amour, ne lève pas le poing
De cette haine ouverte en guise de témoin !
Que ton âme en colère oublie tous ces messages,
Car le mensonge altère et noircit mes nuages.
Vois ton cœur et mon âme, elle n'est jamais loin.
Regarde l'horizon, c'est là notre passage !"

Ô toi qui n'es plus là, je ne serai pas sage !
L'indifférent oubli, je ne pardonne point.
Qu'ils sortent de mon cœur et s'en aillent au loin,
Ces êtres consolés et tous ces faux témoins,
Là je maudis ce ciel. Que le leur s'ennuage !
Et maintenant pour eux, je n'ai plus de message.

Tu traçais sur le sable, un dessin, un message,
La dune autour de toi s'érigeait en passage
Et le ciel et la mer se fondaient en nuages.
Le coquillage rare était entre tes poings.
Tu les gardais fermés, c'est un précieux témoin.
Te souviens-tu ma mie, je n'étais pas très loin.

Quand aujourd'hier encor je relis ton message,
Tu souris; c'est l'invite à refaire le passage
Aux amours éternels entre tous les nuages.
 

 

 

à Michel Audiard

08 mars 2024 - 05:20

"Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.”

 

(attribué à Michel Audiard)

Petite fille aux nattes brunes

05 mars 2024 - 07:41

La place d'Armes à Valenciennes,
Un manège d'antan se repose,
Le charme d'un magicien ose,
Danse une lune bohémienne.

Ne pas rêver, t'imaginer,
Petite fille aux nattes brunes,
Sur un cheval de bois
Sculpté de runes,
Nommer et graver ton prénom,
Rester longtemps sur cette page,
Sur ces images.

Sonner l'éveil et place aux larmes
Bien trop anciennes, trop retenues.
Moi j'étais là, je t'avais vue
Et je t'aimais déjà.

Tournez tournez larges sourires
D'enfant heureuse,
Dans vos belles robes valseuses !
-Rouges désirs-.
Bordant la route en devenir,
Briques austères, rubicondes.
Tourne ta ronde que j'aimerais
Ne jamais voir finir.

Ne pleure pas fille des songes
Le vent emporte tes regrets,
Dans son écho qui se prolonge
Je garderai ton doux secret.

La place d'Armes à Valenciennes
Un manège d'antan tourne encore,
Son charme discret n'est pas mort
Dans cette ville aux couleurs siennes.