Entre crainte et espoir… .
- M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
Posté par Jped
- hier, 04:07
Posté par Jped
- hier, 04:05
Posté par Jped
- 28 octobre 2025 - 03:15
Réflexion très intéressante sur les rapports entre l’exil et la quête de soi.
Posté par Jped
- 27 octobre 2025 - 08:33
Ce n'est pourtant qu'un ravalement de façade. Et c’est bien là le tour de force
Posté par Jped
- 26 octobre 2025 - 10:20
« Paysage d’apocalypse » - violence, folie,, catastrophe, … - d’une efficacité redoutables sur nous, et d’une beauté tragique.
Posté par Jped
- 15 octobre 2025 - 06:54
Ils étaient tous deux presqu'aussi vieux que l'ancien four à bois
dans lequel il avait cuit le pain pour tous pendant un demi-siècle
et qui, vrai Moloch , crachait du feu en fin de nuit et , au matin,
Dieu rassasié, exhalait son haleine brûlante quand l'homme,
pour ajuster le degré de chauffe, enfournait quelques fougasses*
d'un seul geste puis, pour juger du point de cuisson, les retirait,
souvent dorées à point ou alors, les mauvais jours, noircies,
cramées, au goût de caramel inoubliable, au bord de l'amertume
Leur vieillesse heureuse
s'étirait maintenant, à l'étage, dans cette si douce chaleur
qui montait vers eux depuis le fournil, dont la vie secrète
leur était si familière qu'ils reconnaissaient chacun des bruits,
chaque frôlement, le moindre murmure , les silences aussi
que ponctuaient des éclats de voix qui, souvent, évoquaient,
pour eux, un visage, des rires qui leur réchauffaient le cœur,
les ramenant sans cesse aux belles années d'autrefois,
quand, dans la nuit, Antoine pétrissait religieusement la
pâte qui gonflait pendant qu'il jetait les tous premiers sarments
dans le four béant, encore tout tiède des fournées de la veille
La rue s'embrasait à son tour et, en face, sur les façades
à travers la fenêtre largement ouverte du fournil,
se jouait, en ombres chinoises, la Geste fantastique
dont Antoine était le vrai héros, Don Quichotte moderne,
ferraillant devant les braises ardentes, avançant hardiment
puis battant en retraite, revenant cent fois à l'assaut
dans ce qui semblait être un combat dérisoire, interminable,
dont sortirait pourtant la miche de pain de chacun d'entre nous
Vers la fin de leur vie, ils descendaient parfois de leur refuge
parmi les pains, aux formes et aux noms inconnus autrefois,
paillasses, torsadés, en épi, aux noix, au germe de blé, au sésame,...
Antoine les caressait du regard, entre nostalgie, étonnement
et tristesse : " Aujourd'hui, Monsieur, tout n'est que fantaisie ... "
Alice le regardait, assise sur la dernière marche de l'escalier,
un peu perdue elle aussi, mais son éternel sourire aux lèvres
Heureusement, le vieux four était toujours là, encore chaud
de la dernière fournée du matin, fidèle et qui ne ment pas.
Et il serait encore là, longtemps après eux ... .
* Les fougasses d'aujourd'hui ( fogazza) nous ont fait oublier que leur fonction initiale était de vérifier que le four était à bonne température. Leur goût est incomparable ( sans rapport avec les ersatz qu'on vend sous ce nom aujourd'hui, sauf évidemment si elles ont été cuites comme ici, dans un four à bois ).
Posté par Jped
- 15 octobre 2025 - 04:29
Posté par Jped
- 12 octobre 2025 - 10:38
Invitation au voyage, dans des régions où souffle l’esprit… .
Posté par Jped
- 08 octobre 2025 - 01:29
Dans un paysage de désolation, de fin de monde annoncée, un cri d’amour… désespéré (?).
Et un appel au secours?
Posté par Jped
- 07 octobre 2025 - 10:14
Un paysage, un état d’âme, l’un dans l’autre, inséparables comme par nature, de toute éternité.
L’expérience individuelle en acquiert une valeur universelle.
Posté par Jped
- 04 octobre 2025 - 10:20
en vrai enfant de la rivière, il savait,
par expérience,
qu'on ne peut vaincre le courant,
pour le traverser,
qu'en se soumettant à lui,
en se livrant à son bon vouloir,
pour reprendre pied très en aval,
sur l'autre rive
et pourtant, il avait le sentiment ,
enivrant, de dompter le torrent
alors qu'il n'en était que l'esclave
habile, de duper cette force brute,
hypocritement, pour parvenir à ses fins
autour de la piste,
les tambours se sont tus, et là-haut
la femme ailée, les yeux bandés,
lâche son trapèze, en un vol mortel,
corps aveugle à la dérive,
dans un temps suspendu
et suant l'effroi ..... mais
elle fend l'air, dans une trajectoire
parfaite, comme la flêche de l'archer,
pour se suspendre, au bout de sa course
aux mains tendues de son partenaire
le chef d'orchestre incontesté**
au sommet de son art,
souverain, suspend son geste,
porte son regard jusqu'à l'horizon,
tel le cavalier qui rend les rênes
à sa monture,
et la horde de ses chevaux sauvages,
pleine de fougue et indomptée,
poursuit seule sa course, le galop assuré,
ivre de liberté, inventant son chemin
dans la prairie, jusqu'au corral
où elle s'abat, tout à coup apaisée,
saoulée par les grands espaces,
épuisée, étonnée de son aventure
et les flancs encore frémissants
alors, le chef d'orchestre,
seul vrai maître du jeu, même absent,
d'un geste bref, abrupt, met un point final
à la chevauchée sublime
..............
l'enfant de la rivière, la femme trapéziste,
le chef d'orchestre semblent nous suggérer,
peut-être, chacun à sa manière, qu’on peut,
"atteindre son but sans savoir comment ***,
après avoir acquis l'habileté d'un maître
par une pratique têtue, de paysan à la terre,
d'artisan, outil à la main, de marin sur le pont,
inébranlable au coeur des plus fortes tempêtes,
comme dans le vol du papillon dont on suit,
avec crainte et étonnement, les arabesques
inattendues, mais qui ne l'empêchent jamais,
au terme de sa course,
de plonger enfin dans la corolle odorante,
et de s'enivrer de son puissant nectar
tout comme le poème le plus ordinaire qui,
après des tâtonnements, des repentirs,
prend sa forme définitive, indiscutable,
intangible,
enfant sortant difficilement, après neuf mois
du ventre de sa mère, et qu'on accueille
comme s'il était annoncé,
prévu de toute éternité
* « Caminante, no hay camino, se hace el camino al andar » Antonio Machado
( Marcheur, il n’y a pas de chemin, on fait le chemin en marchant )
** Témoignage du grand chef d’orchestre Georges Prêtre
*** Tchouang-tseu dans «Le rêve du papillon »
« Atteindre son but sans savoir comment est appelé avoir la Voie. »
Mais , il y a un travail préalable à faire sur soi : se défaire d’idées reçues, de réflexes acquis, de principes d’action, … , car,
« La vie est comme la suie qui se dépose sur le cul d'une casserole. » . Et qu’il faut décaper d’abord.
Posté par Jped
- 03 octobre 2025 - 09:12
Éloge de la mesure, de l’indulgence, de la sagesse, … mais aussi de l’admiration, des valeurs qui semblent bien oubliées de nos jours. Revigorant!
Posté par Jped
- 01 octobre 2025 - 03:06
Je dois dire que l'idée du tableau n'est pas de moi. J'ai simplement repris quelque chose qui me plaît beaucoup plus et je me le suis approprié.
Beau tableau, dans sa conception et sa réalisation.

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