L’image de la bouteille à la mer traduit bien le caractère hasardeux, miraculeux de la poésie
- Esterina, M. de Saint-Michel et Laurence HERAULT aiment ceci
Posté par Jped
- 11 mai 2025 - 08:50
L’image de la bouteille à la mer traduit bien le caractère hasardeux, miraculeux de la poésie
Posté par Jped
- 10 mai 2025 - 10:35
Hum !
j'ai connu l'île de Ré avant (il y a longtemps)...
C'est devenu un lieu imbuvable, peuplé de touristes stupides dès que la saison s'y prête ...
En réalité, ce sont des souvenirs d’enfance fantasmés, d’avant le pont. Privilège de la mémoire!
Posté par Jped
- 09 mai 2025 - 09:41
comme un navire immobile
sous un ciel intensément gris,
en cale sèche à marée basse,
coque à nu, sertie de varech,
de coquillages et de boue,
du sang de ses marais salants,*
ses passagers prisonniers
tels les forçats d'autrefois,
en partance pour la Guyane,
dans un temps suspendu, indistinct,
où les voix se mêlent aux cris
des mouettes
et des marins péris en mer,
l'île de Ré,
si familière, si secrète,
si proche et si lointaine
*La couleur des marais salants varie selon la salinité et dépend des micro-organismes présents dans l'eau. Elle peut être d'un rouge intense.
Posté par Jped
- 25 avril 2025 - 02:11
amante blessée et qui le fuit,
bientôt hors d'atteinte de son regard,
de sa voix, si étrangère tout à coup,
si lointaine, perdue, éperdue,
sa barque en allée au fond d'une anse,
à l'autre bout de l'étang
lui, de ce côté-ci de l'eau,
pauvre héron exilé, proscrit,
dressé lamentablement sur un pied,
rêveur sempiternel immobile
et ressassant sans fin
sa perte et son malheur
dans un jour, dans un mois,
quand la brise de mer se lèvera enfin
et poussera la voile vers lui
jusqu'au centre exact de l'étang,
et lui toujours à l'attendre, tremblant
il s'élancera alors et viendra se poser
sur la dunette, humble, repenti,
attendant un signe d'elle, un regard,
un clignement de cils, un geste
pour s'abattre aussitôt sur le pont,
lui, l'ancien maître incontesté des airs,
terrassé, au pied de son vainqueur
- - - - -
au bout de cette nuit au goût amer,
l'homme-héron sort de son rêve
étrange, plus mort que vif, anéanti,
naufragé retrouvant la terre ferme,
et son ancien goût de vivre et d'aimer,
tel l'ours brun sortant de sa tanière
au printemps, affaibli, encore hésitant
peut-être,
mais ébloui de soleil,
ivre d'air et de lumière,
prêt à entrer dans la nouvelle saison
Posté par Jped
- 22 avril 2025 - 02:29
D’un bout à l’autre, au cœur de la création. Une belle expérience partagée !
Posté par Jped
- 22 avril 2025 - 02:20
Posté par Jped
- 22 avril 2025 - 02:03
Posté par Jped
- 20 avril 2025 - 11:05
Actualité de Pâques ( l’aventure de Jésus et des siens ), pour les croyants et les autres aussi. L’importance de l’exemple et de la mémoire.
Posté par Jped
- 13 avril 2025 - 08:25
La solidarité de tous les instants. C’est ça aussi l’amour !
Posté par Jped
- 11 avril 2025 - 05:24
La nature, en particulier dans sa forme suprême, la rose, et l’amour, si intimement confondus, mêlés dans le poème qu’on ne perçoit plus les frontières.
Posté par Jped
- 11 avril 2025 - 04:33
Mort en plein ciel, comme il a vécu*,
au-dessus des mêlées sombres
blancs contre noirs, mais aussi blancs contre blancs,
noirs contre blancs, noirs contre noirs,
lui, le fils des anciens maîtres Afrikaners,
qui savait que blanc ou noir, rouge sang au-dedans,
mais pour cela, et ce sera son titre de gloire :
traître à sa tribu,
prenant sa part au combat et aux douleurs
de ceux qui n'avaient pas de voix, des opprimés,
de ceux à qui on pouvait tout prendre,
y compris la vie
homme en colère à la voix forte,
cette voix qui s'adressait au blanc, cinglante,
mais aussi au noir, meurtrie, dolente,
s'élevant peu à peu jusqu'au plaidoyer vibrant,
qui est un appel à la révolte et à l'émancipation :
"je paierai ce qu’ils voudront pour ta liberté,
et alors tu pourras marcher partout où tu voudras,
des souliers aux pieds" **
ce serait alors la fin d' "une saison blanche et sèche," ***
l'histoire d'un grain de sable qui s'est mis a rêver**** . . .
* Mort en plein ciel, dans un vol entre Amsterdam et Le Cap, en 2015
* * A propos d’esclaves, dans Philida, André Brink revisite l’histoire familiale
pour en faire le point de départ de son roman : le frère de l’un de ses ascendants directs
possédait, au 19e siècle, une esclave nommée Philida qui fut vendue aux enchères
parce qu’elle avait eu un enfant avec le fils de la famille… .
*** "Une saison blanche et sèche" d' André Brink , Prix Médicis étranger en 1980
**** Commentaire, par TurnThePage
Posté par Jped
- 05 avril 2025 - 03:52
Une vie de complicité et d’amour : un défi au temps et aux menaces en tout genre. Une respiration, un souffle d’espérance!
Posté par Jped
- 05 avril 2025 - 03:42
Au-delà des apparences, du vernis social, la douloureuse poésie du vide et de la solitude.
Posté par Jped
- 05 avril 2025 - 03:25
Sous un ciel complice, un temps suspendu qui rompt avec les tracas quotidiens.