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plagedevie

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#261977 De ta main à la mienne

Posté par plagedevie - 25 avril 2014 - 04:37

De ta main à la mienne

 

Deux mains qui font dix doigts

Dix doigts qui font leur cinéma

Petit hommage à la comédie de gestes ….

 

Au commencement il y a le pouce…

Notre premier allié quand le cordon est coupé

Comme un rempart, comme une protection

Le premier des cinq que l’on porte à sa bouche

Signe de quiétude et d’innocence…

Avant que tétine ne tente sa chance…

 

Un peu plus tard pouce se lèvera pour approuver

Et se baissera pour réprouver

Se relèvera pour auto-stopper  ou pour l’ascenseur appeler

En résumé un doigt sympa….on a toujours besoin du petit coup…de pouce

 

Passons à Monsieur l’index…

Et revenons à l’enfance…

Le doigt de la connaissance

Levez le doigt pour répondre !….lequel ? Bien sûr….celui-là !

C’est aussi l’inquisiteur…celui qui désigne et qui montre…

Celui qui rend dingue quand on le tourne collé sur sa tempe

L’effaceur furtif de la larme naissante avant qu’elle ne fuit sur la joue…

Et puis le spéléologue des cavités nasales…roohhh

Jette-moi la pierre si ta narine n’a jamais vu ton index !

C’est aussi le sauveteur des lecteurs aux pages qui collent…

Un petit tour sur la langue règlera le problème…

 

 

L’aîné de la troupe maintenant…l’émancipé…le fier, le majeur…

Le révolté de la famille, celui qui outrage, la tête levée vers le ciel

pendant que ses frères se cachent pour ne pas voir…

Ne te lève pas si haut toi l’effronté…la colère et l’insulte ne sont jamais bonnes conseillères

Je t’offre un plus beau rôle si tu veux…, celui du chapardeur de confiture ou de nutella…

Tu es grand, tu es long…tu te chargeras de cette œuvre à merveille dans les pots de grand-maman…

Et tant pis si on te prend sur le vif, ça ne restera pas une faute….majeure…

 

A ton tour annulaire…

Petit prince de l’anneau…

Réceptionnaire de sentiments amoureux,

Symbole du consentement

Je t’aime beaucoup toi…pour ce que tu représentes de valeur…

Et quand bien même tu  restes vierge de tous ces ors, diamants ou argents,

L’amour réel n’a rien d’une pacotille, c’est en lui-même une pierre précieuse…

 

Auriculaire…

Petit dernier, tu regardes tes frères d’un air un peu complexé…

Mais…Dis moi ?

Tu la trouves comment mon oreille ?

Elle me gratouille ? Elle me chatouille ?

Je sais, tu n’en n’as pas grand-chose à ….cirer…

Malgré tout, Je t’appelle à l’aide, tu es toujours là…

Ami précieux d’une oreille dérangée…Merci pour ça…

 

Et mes doigts se sont réunis…

A l’aube d’une belle histoire ma main a cherché la tienne pour me rassurer…

Mes doigts et les tiens se sont entremêlés en silence…ils se sont apprivoisés,

 Pour ensuite à nouveau se rechercher

Puis ta main a quitté la mienne…

Elle s’est agitée sur un quai de gare pour un dernier au revoir

D’un revers de main une page s’est tournée…

L’adieu de lendemains pour deux mains…

Un pied de nez du destin…

 

Souriez…baladez votre insouciance mains dans vos poches

Tendez la main quand vous le pouvez

Prenez la vie à plein bras, elle en vaut la peine

Et ce même si elle joue parfois le jeu cruel de main de fer sous gant de velours…

 

Merci la vie….

Je t’applaudis…dès aujourd’hui….des deux mains…


 




#241069 Solitude

Posté par plagedevie - 05 octobre 2013 - 12:41

Solitude

 

Assis je ne sais où, au milieu de l’hiver

Echarpe sur le cou, et cœur sous pull-over

Les oiseaux se sont tus, amoureux du printemps

Leurs chants se sont perdus sous la brume et le vent.

 

Mon esprit refroidi par ce blanc paysage

Ne sait plus où poser son douloureux bagage

Valises remplies de peine et gorgées de douleurs

Toutes mes pensées se trainent, sous ce ciel de pâleur

 

La brise se fait dure, l’eau du ciel est glaciale

Je contemple ce mur qui cache les étoiles

Cette chape de plomb qui recouvre mon être

Et ce noir horizon qui embue mes fenêtres   

 

Elle est là elle me guette, elle sait où me trouver

Elle entre dans ma tête pour ne plus en bouger

Métamorphose mon âme en d’étranges saveurs

Et consume de ses flammes le parfum du bonheur

 

Sentiment familier qui s’insinue souvent

Eternel invité de mes sombres tourments

Comme si mélancolie était une saison

Et que son long voile gris flottait sur mon balcon

 

Au loin la ville s’agite dans une nuée bleue

Ces gens courant si vite sont ils vraiment heureux ?

Aux vitrines de lumières les enfants sont penchés

C’est Noël sur la terre et le jour s’est couché

 

Je me sens seul ce soir, loin de tout, loin de toi

Et ma vie dérisoire défile sous mes doigts

Sur cet album photo emporté dans mon coeur

Je griffonne quelques mots quelques traces de chaleurs

 

Je revois mes amis un à un envolés

Je me souviens aussi des bonheurs oubliés

Des parfums, des visages qui ne reviendront pas

Mon esprit dans sa cage s’empoisonne tout bas

 

Les larmes m’envahissent et la peine me submerge

Je nage, et puis je glisse, m’éloignant de la berge

De ces côtes tranquilles j’oublie tous les contours

Pour partir sur mes îles et retrouver le jour

 

Je me suis endormi sur ce soir de décembre

Cette neige fut mon lit, ce décor fut ma chambre

Quand au petit matin je me suis réveillé

Un écureuil malin me chatouillait le nez

 

Un nouveau jour naissant, une nouvelle aventure

Oublier les tourments et sourire au futur

Ranger les souvenirs dans la boite à bonheur

Ecraser un soupir sentir battre son cœur

 

S’éblouir à  nouveau des belles choses de la vie

Se dire Dieu que c’est  beau rien n’est jamais fini

Et puis penser à toi, toi qui me fais confiance

Et qui me fait parfois sortir de mes silences.

 

Je te dédie ces mots, garde les près de toi

Témoignage précieux de ma tendresse pour toi

Laisse les s’envoler si ils doivent s’enfuir

Mais garde à tout jamais de moi le souvenir

 

 

A tous les gens que j’aime, que j’ai aimé, qui m’ont un jour ou l’autre laissé un témoignage d’affection sincère tout au long de ma route. Ils ne sont pas si nombreux, ils n’en sont de ce fait que plus précieux….




#233424 Virtu'ailes

Posté par plagedevie - 12 juillet 2013 - 09:32

Merci pour vos commentaires.

Surtout ne pas basculer dans l'irréel derrière ça.

J'ai toujours trouvé qu'internet restait un excellent moyen de communication et un outil précieux quand il est bien utilisé.




#233305 Virtu'ailes

Posté par plagedevie - 11 juillet 2013 - 08:42

Un écran, quelques touches,  en nos logis douillets

Voyageurs immobiles, de cette toile enveloppés

Quelques instants passés,  par ces lignes absorbées

A lire entre les mots ces messages encodés

 

Au départ n’y rien comprendre, comme des fils emmêlés

Et puis de cette pelote comme un chat en jouer

Qu’elle nous glisse des doigts ou qu’elle se fasse alliée

Démêler cet amas de lettres insensées

 

Tous ces doigts qui s’agitent dans les mêmes secondes

Tous ces yeux dirigés vers ce mirage  sans fin

Ce halo de lumière,  et ses miriades d’ondes

Semblant vouloir nous dire suis-moi vers ce chemin

 

Les tons sont différents comme un tableau mal peint

Le rouge de la colère le noir de la tristesse

Le bleu des sentiments, le rose de la tendresse

Et le blanc de ce vide qui souvent nous étreint

 

Carrefour des solitudes qui se disent heureuses

Impression de présence sous paroles silencieuses

Et cœurs qui soupirent sous leurs amures fragiles

S’abreuvant de poussière, d’illusoires idylles

 

Mais parfois un rayon un peu plus naturel

Quelques phrases au parfum un peu plus envoûtant

Mon âme qui se sent un peu pousser des ailes

Vers un regard d’ailleurs qui semble bienveillant

 

Ouvrir un peu la porte partager des idées

Et puis par le sourire se laisser emporter

Et commencer à croire que ce pâle éphémère

Se transforme en un mieux, un sentiment sincère

 

Virtu’ailes…pour s’envoler un peu….

 

Garde mes pieds sur terre colore un peu mon âme

Endors un peu ma vie sous ton anesthésiant

Mais brise la magie et étouffe la flamme

Lorsque mon simple doigt rend son noir à l’écran

 

Alors une fois éteint ce brillant artifice

Si mon esprit capture le souvenir de toi

Si mon cœur et ton cœur y voient un peu malice

C’est qu’un réel chemin s’ouvre entre toi et moi

 

Il est aussi parfois des chemins de non-dits

Des êtres qu’à regret  on a laissé passer

Des trains qui malgré nous voyagent vers l’oubli

Et des gens qu’en silence on continue d’aimer…

 

Virtu’ailes….ton train ne repasse jamais deux fois….

 

Et si sans prétention ces mots t’ont fait du bien

Si toi aussi parfois un peu seul tu te sens

Si écrire fait fleurir en secret ton jardin

Alors merci d’avoir partagé ce moment

 

Virtu’ailes….Sache que mon cœur lui….est bien réel…

 

Plagedevie


Tout autre chose mais comme je ne sais où poser la question...

Comment supprime t'on un de ses textes sur ce site, est-ce possible ?

Merci d'avance pour vos réponses.




#233304 Virtu'ailes

Posté par plagedevie - 11 juillet 2013 - 08:31

Un écran, quelques touches,  en nos logis douillets

Voyageurs immobiles, de cette toile enveloppés

Quelques instants passés,  par ces lignes absorbées

A lire entre les mots ces messages encodés

 

Au départ n’y rien comprendre, comme des fils emmêlés

Et puis de cette pelote comme un chat en jouer

Qu’elle nous glisse des doigts ou qu’elle se fasse alliée

Démêler cet amas de lettres insensées

 

Tous ces doigts qui s’agitent dans les mêmes secondes

Tous ces yeux dirigés vers ce mirage  sans fin

Ce halo de lumière,  et ses miriades d’ondes

Semblant vouloir nous dire suis-moi vers ce chemin

 

Les tons sont différents comme un tableau mal peint

Le rouge de la colère le noir de la tristesse

Le bleu des sentiments, le rose de la tendresse

Et le blanc de ce vide qui souvent nous étreint

 

Carrefour des solitudes qui se disent heureuses

Impression de présence sous paroles silencieuses

Et cœurs qui soupirent sous leurs amures fragiles

S’abreuvant de poussière, d’illusoires idylles

 

Mais parfois un rayon un peu plus naturel

Quelques phrases au parfum un peu plus envoûtant

Mon âme qui se sent un peu pousser des ailes

Vers un regard d’ailleurs qui semble bienveillant

 

Ouvrir un peu la porte partager des idées

Et puis par le sourire se laisser emporter

Et commencer à croire que ce pâle éphémère

Se transforme en un mieux, un sentiment sincère

 

Virtu’ailes…pour s’envoler un peu….

 

Garde mes pieds sur terre colore un peu mon âme

Endors un peu ma vie sous ton anesthésiant

Mais brise la magie et étouffe la flamme

Lorsque mon simple doigt rend son noir à l’écran

 

Alors une fois éteint ce brillant artifice

Si mon esprit capture le souvenir de toi

Si mon cœur et ton cœur y voient un peu malice

C’est qu’un réel chemin s’ouvre entre toi et moi

 

Il est aussi parfois des chemins de non-dits

Des êtres qu’à regret  on a laissé passer

Des trains qui malgré nous voyagent vers l’oubli

Et des gens qu’en silence on continue d’aimer…

 

Virtu’ailes….ton train ne repasse jamais deux fois….

 

Et si sans prétention ces mots t’ont fait du bien

Si toi aussi parfois un peu seul tu te sens

Si écrire fait fleurir en secret ton jardin

Alors merci d’avoir partagé ce moment

 

Virtu’ailes….Sache que mon cœur lui….est bien réel…

 

Plagedevie




#233061 Été si bienveillant

Posté par plagedevie - 07 juillet 2013 - 10:01

Joli et plein de fraîcheur.
Ne manquait plus que le chant des grillons


#232911 prends ce que Dieu te donne

Posté par plagedevie - 05 juillet 2013 - 10:39

Tellement abstrait Dieu à mes yeux...

On le met parfois à toutes les sauces, et parfois même certains agissent en dépit du bon sens en son seul nom...

Mais je pense que malgré tout, chacun a besoin de croire en quelque chose que ce soit céleste ou terre à terre...C'est une époque où nous avons souvent beson d'être rassurés...Croire en quelque chose est un bouclier nécessaire.

Je crois en l'homme et en ses valeurs, même si c'est sans doute beaucoup plus difficile que de croire uniquement en un Dieu théorique et sans faille. 

Malgré tout ça j'aime le silence des églises alors allez savoir pourquoi...

 

Y'a une jolie chanson de Souchon là-dessus où il se questionne elle s'appelle et si en plus y'a personne.




#232841 Hymne et complainte à l'égarement

Posté par plagedevie - 04 juillet 2013 - 12:41

Sombre mais très touchant.

Ne vous perdez pas et ne partez pas. La vie mérite aussi de belles éclaircies.




#232824 Le temps...cet invisible

Posté par plagedevie - 04 juillet 2013 - 09:59

Le temps est notre unique maître

Il se joue de nous tel le vent

Passé, présent, futur, peut-être

Il chemine implacablement

 

Qu'il se traîne ou passe en éclair

Lui s'en moque et poursuit sa route

Il n'a que faire de nos repères

Sonnant son tempo goutte à goutte

 

Qu'il soit heure, minute ou seconde

Il nous habille de son silence

Et d'une caresse un peu profonde

Ride nos peaux sans bienveillance

 

Il n'est que relativité

Eternité pour qui attend

Ou éclair de rapidité

De ceux qui apprécient l'instant

 

L'homme a inventé les saisons

Le temps pourrait s'en rapprocher

Raconter nos vies tout au long

Des éphémérides effeuillés

 

Tout d'abord naquit un printemps

Et notre arrivée sur la terre

Du temps où nous étions enfants

Issus du ventre de nos mères

 

De ces biberons adulés

Jusqu'aux premiers pas hésitants

Le temps alors n'est que jouet

Mordu de nos premières dents

 

Sous les premiers sourires

Dont les parents raffolent

Le temps finit par dire

C'est l'heure de l'école

 

Et c'est sous la grisaille d'un matin de septembre

Qu'une nouvelle page s'ouvre un sac sur le dos

Il est tant de quitter la chaleur de la chambre

Pour au fil des années arpenter les préaux

 

Période d'insouciance et de premiers émois

Viendra l'adolescence faite de peines et de joies

Un tournant de la vie qui commence à courir

D'une enfance qui va, bientôt devoir s'enfuir

 

Et puis voilà l'été le ciel de nos 20 ans

Le bleu pour oublier qu'on n'est plus un enfant

Mais l'horizon ouvert d'une vie à bâtir

Que fort de son passé on se crée l'avenir

 

Et la source s'écoule, s'écoule....

 

Bois l'eau de cette rivière, saisis-en les bienfaits

En évitant les pierres qui te feraient tomber

Jonquilles et coquelicots de la belle saison

Qu'un jour les vents contraires sans scrupules balaieront

 

Ce petit air d'automne qui vient nous rappeler

Que le temps fait son œuvre sans avis demander

Et sous l'arbre de vie viennent les premiers bilans

Des années qui s'envolent comme la feuille au vent

 

Age de maturité qu'il est convenu de dire

Mais où commence à poindre la notion de vieillir

Et ce sang dans nos veines qui continue sa course

Dans un torrent de vie dont l'envie fait la source

 

Puis ce torrent s'apaise laissant venir l'hiver

Sous le poids du passé le corps se voûte un peu

Blancs flocons de cheveux de nos chères grands-mères

Sérénité magique d'être devenu vieux

 

Mais hiver n'est beau que si le feu vous chauffe

Car dans le cas contraire le froid vous envahit

Cette glace empêchant de finir sain et sauf

Des solitudes cruelles guettant les fins de vie

 

De sourire ou de pleurs le temps ne choisit pas

Et quand sonnera l'heure il vous prendra le bras

Il vous dira regarde c'est le compte à rebours

Les saisons se terminent l'horloge a fait son tour

 

Alors tu reverras le film de ta vie

sous le prisme cruel du sablier cassé

Grains de sable libérés entre tes doigts s'enfuient

Traceront le chemin du souvenir laissé

 

Puis viendra la cinquième saison...

Celle qu'aucun livre ne recense

Celle des horloges qui cesseront

D'injecter leur sournoise cadence

 

Je ne sais quel sera son climat

Et pour tout dire elle me fait peur

Car malgré le temps qui nous noie

Je ne veux pas que sonne l'heure....

 

Mais ce choix jamais je n'aurai

Alors autant ne pas y penser

Je laisse la réponse en suspens

Car de partir, j'ai bien.... le temps.....

 

Chaque saison a ses plaisirs

Et son lot de désagréments

Il faut vite à la vie sourire

Et profiter de chaque instant

 

Aime, pleure, ris, souris,

Mais vis.....vis......

Prends surtout le temps de voir avec le cœur malgré la course quotidienne et perpétuelle....

 




#232452 Les chemins de traverse

Posté par plagedevie - 30 juin 2013 - 09:15

Sur les chemins de traverse

Aujourd'hui je suis allé flâner

Passant au delà des averses

Pour un peu d'air pur respirer

 

Sans objectif ni but précis

Outre celui de faire le point

Vider ma tête et mon esprit

Des petites brûmes du quotidien

 

Pour quelques heures sans téléphone

Partir n'être là pour personne

Aller chercher ce sentiment

Se noyer d'infiniment grand

 

Et se sentir comme la fourmi

Au milieu ce cette nature

Par cette verdure être englouti

Et finir ébloui par l'azur

 

Au cœur d'un champ de blé naissant

Habillé de rouges coquelicots

J'ai revu mes habits d'enfants

Mon père me hissant sur son dos

 

Au hasard d'un chemin vicinal

Et au gré du chant des oiseaux

Assis dans la rosée matinale

J'observais le chemin du ruisseau

 

Serpentant au milieu des cailloux

Telle une vie qui suit son cours

De moments durs en instants doux

La rivière comme le fil des jours

 

Et pour me rire un peu du temps

J'ai penché mon visage sur l'eau

Pour voir refléter un instant

Les contours abstraits de ma peau

 

Comme une caresse douce et fragile

Donnée par ce léger courant

Loin du vacarme de la ville

Une larme a glissé doucement

 

Elle s'est confondue dans les flots

Et a rejoint les profondeurs

Car bien au delà d'une peau

âme et esprit abreuvent le cœur

 

Suivant cette trace invisible

Qui me menait je ne sais où

C'est un vague à l'âme indicible

Qui m'a saisi vibrant et doux

 

A la lisère d'une forêt

Mon voyage m'a amené

Et ce feuillage que sans arrêt

La brise invitait à danser

 

Comme un tunnel végétal

Qui m'attirait sans retenue

j'écoutais ce doux récital

En avançant vers l'inconnu

 

Tapis de mousse et de fougères

Feutraient le rythme de mon pas

Soudain Elfes et fées légères

S'invitèrent dans ce petit bois

 

Suivant leur filet de lumière

Leur farandole inexpliquée

A mes yeux soudain une clairière

Naquit d'une lumière irisée

 

Créatures magiques disparurent

Me laissant un silence troublant

Au loin percevant un murmure

Je restais figé, attendant

 

La lumière se fit aveuglante

Forçant mes yeux à se fermer

J'avançais d'une main tremblante

Par cette mélodie attiré

 

Comme un rideau sur un écran

Avant que le film commence

Images sépia, ou noir et blanc

Chemin entre adulte et enfance

 

Alors en ouvrant les paupières

Sous un jour soudain apaisé

Un papillon, dit éphémère

Me fit clin d'oeil d'éternité

 

Devant moi ils étaient venus

Me souriant d'un même éclat

Mon cercle de chers disparus

Pour un instant revenus là...

 

J'aurais aimé leur dire un mot

Mais l'éphémère me les a pris

Il ne m'a offert en cadeau

que ce moment de doux répit

 

Instants qu'il faudrait retenir

Tout comme ce temps qui nous échappe

Ne devrait jamais en finir

Car à la fin il nous rattrape

 

Une autre larme a mis les voiles

Se mélangeant aux gouttes d'eau

D'une averse au ton automnal

Qui m'éveilla dans un sursaut

 

Reprendre le chemin des vivants

Mais ne jamais couper les ponts

Garder le souvenir des gens

Qui ont quitté nos horizons

 

Sur les chemins de traverse

Souvent je retournerai

Et de doux soleils en averses

A la vie, hommage je rendrai




#232148 Je rentre à la maison

Posté par plagedevie - 25 juin 2013 - 08:31

Vous puiserez sans doute de nouvelles inspirations lors de cette échappée estivale. Bon été à vous.


#232111 à toi que j'ai imaginé si souvent

Posté par plagedevie - 25 juin 2013 - 01:06

C’est l’histoire de la vie,
C’est l’histoire d’une rencontre aussi
Inconnus qui un jour se sont reconnus
C’est l’histoire d’un projet longuement mûri  
Qui un jour enfin aboutit
C’est aussi renoncer à son insouciance
Et à ses années d’errance

C’est voir ses yeux dans les tiens, c’est imaginer tout à partir de rien
C’est le plus joli des mélanges qui ferait de toi notre ange

Je t’ai souvent rêvé,souvent imaginé
A travers le regard des autres j’effleurais parfois celui que tu aurais eu sur moi
A travers leur indifférence je ressassais ton absence
Et tout au long de mon chemin j’ai rêvé de te tendre les mains

Le plus joli des fruits que nous donne la vie
Qui un matin nouveau se pose en son berceau
Et qui sans demander pourquoi il se trouve là
Provoque en nos consciences un vif torrent d’émoi

J’ai souvent esquissé ton image il n’en restait que mirage
Sous les brumes de ma déraison  j’ai imaginé ton prénom
Mon coeur battait pour toi qui jamais ne fût là
A l’intérieur de mes mots,  j’ai emprisonné ce cadeau

Le temps fait son chemin et jamais ne s’arrête
Des regrets qui sont là il ne s’occupe pas
Et n’a que faire d’un homme qui tristement s’entête
D’avoir voulu un jour s’imaginer papa

Si aujourd’hui l’idée est devenue fragile
C’est qu’il faut bien parfois se faire une raison
Et c’est en souriant aux choses plus futiles
Que je vis, profitant du rythme des saisons

Jamais je ne couperai ton cordon maternel
Jamais non plus une voix ne m’appelera papa
Jamais ne couleront toutes mes larmes de sel
De voir ta maman t’enlasser de ses bras

Nous qui sommes là vivants avons été le fruit
D’un amour d’un émoi qui font aimer la vie
Et après des années on dresse notre bilan
Mais toujours sous nos traces vivent nos deux parents

Qu’ils aient été absents, attentifs ou aimants
Il laissent inscrit en nous, tatoué, un héritage
Indélébile marque qui adulte comme enfant
En notre sang navigue et laisse un témoignage

Tu serais né d’amour je t’aurais adoré
Sans doute aussi parfois me serais-je trompé
Mais malgré ces erreurs j’aurais suivi ta route
Te protégeant aussi du lourd poids de mes doutes

Et sans doute ta venue m’aurait rendu plus fort
J’aurais senti en moi grandir cette fibre
Cette étoffe de héros protégeant son trésor
Sans jamais l’entraver pour qu’il se sente libre

Libre de ses chemins et forgeant ses idées
Mais toujours à bon port savoir le ramener
Pour qu’il sente ses racines le retenir à moi
Mais aussi pour qu’un jour ses ailes se déploient

Dors en mon coeur toi qui jamais n’arrivera
J’aime bien trop la vie pour pleurer sur mon sort
Mais voir une maman son enfant dans les bras
Fera toujours en moi battre le coeur plus fort

Dans nos têtes souvent se promène un enfant
Celui que nous étions qui deviendra parent
Et même si de nous aucune descendance
Puisse le verbe aimer pallier à cette absence

Alors tombé d’un chou ou éclos d’une rose
Toi qui liras ces mots tu sais bien d’où tu viens
Cette magie suprême qui nous métamorphose
Et qui a fait de nous un parmi les humains

A celles et ceux qui nous ont donné la vie...
Quoi que fussent leurs chemins, quel que soit le degré d’amour qu’ils nous ont porté, l’absence qu’ils nous ont laissé, l’indifférence ou les manquements dont ils ont pu nous faire souffrir,
Ils nous ont donné la vie....C’est sans doute le plus beau des cadeaux...et notre plus bel héritage.




#231980 Quelques fleurs

Posté par plagedevie - 23 juin 2013 - 02:52

En ce jour de juillet je suis venu t'offrir
Un bouquet parfumé aux senteurs estivales
Evoquer avec toi nos lointains souvenirs
Et revivre un instant nos douceurs amicales

Je suis entré chez toi j'ai revu ton sourire
Celui de notre enfance que tu n'as pas perdu
Et c'est avec encore l'enveloppe du plaisir
Que j'ai refait le film du passé revenu

De ces années d'avant, de notre adolescence
Où collégien nouveau je t'avais rencontrée
Beau hasard qui jamais n'a réellement de sens
Mais qui de son empreinte finit par nous marquer

Effluves de cour d'école, de tableaux et de craie
De cartables trop lourds pour nos épaules fluettes
De plumes appliquées sur des pages de cahiers
Premiers émois d'enfance et semblant d'amourette

Quelques affinités nous avaient rapprochés
Tu étais étourdie j'étais un peu distrait
Et des je ne sais quoi qui allaient renforcer
A travers les mois la force de nos attraits

Un ciment d'amitié qui ne s'explique pas
L'inconscient d'une boussole qui recherche son nord
L'envie de revenir toujours un peu vers toi
Et les rires qui parsèment la douceur de l'accord

Tu me parlais de toi, tu riais du futur
Tu évoquais souvent tes projets d'avenir
Le "quand on sera grands plus vieux et plus matures"
Et nous nous amusions de nos vies à bâtir

Souvent après les cours je te raccompagnais
Tu me disais suis-moi, ma route sera plus belle
Et à travers la ville au nom de l'amitié
L'un à côté de l'autre nous nous donnions des ailes

Dans ces instants aussi les silences nous reliaient
De ce qui font qu'on dit qu'un ange vient à passer
Puis parfois dans un rire nos mains se rejoignaient
Carapace de pudeur, pour dire que l'on s'aimait

Un amour platonique, que comme adolescents
Nous avons conservé bien maladroitement
Mais l'amitié fut belle et chasse les regrets
De n'avoir jamais su ma flamme déclarer

Le temps a fait son oeuvre et le fil des années
A jeté dessus bord nos habits d'écoliers
Nos chemins différents ont tracé leurs sillons
Et nous avons suivi nos propres horizons

......

Et aujourd'hui je viens après toutes ces années
Quelques fleurs à la main te parler du passé
Réouvrir une porte, ou tenter de le faire
Et revenir chez toi comme à la source claire

La porte était ouverte et je n'ai pas sonné
Le ciel était d'un bleu d'azur immaculé
C'était une journée de chaleur pesante
Je revenais vers toi un instant ma charmante

Le silence était beau, personne à l'horizon
Je connaissais l'allée qui menait à ton nom
Je marchais lentement pour ne pas déranger
Ce calme envoûtant qui vers toi m'amenait

Je me suis arrêté tu n'as pas répondu
J'ai déposé mes fleurs sur le marbre rosé
Puis j'ai fermé les yeux recherchant dans les nues
la trace de ton esprit tout là-haut envolé

Tu avais 26 ans, tu étais mon amie
La cruauté du sort t'a arrachée aux tiens
Un soir sur cette route tu as laissé ta vie
Malgré le temps passé toujours je me souviens

Ces mots ils sont pour toi où puisses-tu te trouver
Je ne sais si tes proches les auraient appréciés
Et comme je ne peux sur ta tombe les graver
Seuls aux vents virtuels je les laisse s'envoler

Quant à toi qui auras gentillesse de me lire
Sans doute as-tu aussi des amis disparus
Et dans ces quelques mots que je voulais écrire
Tu te seras peut-être quelque peu reconnu.



à Mary....1968-1994


Repose en paix en cette Normandie dont tu partageais l'amour avec le Portugal pays de ta famille.
Mon amie des années collège, des années lycée...
Je t'avais perdue de vue depuis quelques années quand ce drame est arrivé...Je n'ai appris la nouvelle que quelques jours après tes obsèques...
Tu as perdu la vie dans un accident de voiture  avec ton fiancé
La vie est terriblement cruelle parfois autant qu'elle peut être terriblement belle...Toi qui me parlais si souvent en riant de.....quand on sera vieux....
Peut être que le hasard voudra qu'un jour tes proches tombent sur ces mots, par respect évidemment je ne citerai pas ton nom ici, mais qui sait....quelqu'un se reconnaîtra peut-être un jour dans ce prénom et ces dates...
Sinon tant pis...Au moins ce petit hommage que je te rends voyagera loin j'espère...