Kuronuma

Le pauvre petit seau se débrouille bien comme il le peut...

ça faisait deux trois jours qu'il s'était perdu dans le placard.

Le seau boit le sang qui vient du plafond et du sol, ou du sang, et la nuit boit le seau donc le sang, le plafond, le sol et le poème dans le sang du seau.  

La vie vous chante 

Mais le destin vous hante ?

La vie ça avance,

Le destin ça balance.

Une traînée de poudre lumineuse qui crépite,

En haut, jusqu'en bas dans vos yeux.

Quelqu'un vous parle, c'est le coeur qui palpite

Mais pas le temps de faire vos voeux.

Faites-en la journée, le soleil est une étoile,

Juste un peu moins filante.

Je vous appelle pour porter plainte contre vous... Oui contre vous. On attend trop au téléphone.

Prions chers amis, prions !

Je préfère tout de même un froid glacial, sans vent, sans pluie, sans rien plutôt qu'un soleil étouffant.

Cela risque de devenir une marque de fabrique. Merci beaucoup !

L'heure de laisser s'envoler les pensées,

Au gré du vent; pollen qui sème la vie,

Rampant dans l'air autrefois gelé,

Au gré du vent, une renaissance surgit.

C'est le printemps les nuages s'en vont,

Délaissant leurs arrières pensées obscures.

Au bout du ciel, se dessine un pont coloré;

Au gré du beau temps, va peindre la nature.

Bandes de cannibales.

Vaut mieux dévorer les poèmes.

En parlant d'anthropophages, je recommande de lire Nouveaux Indiens de Bonnerave. C'est particulier.

Un des poèmes comme je les adore ! La simplicité des mots alliée à la puissance des images me fera toujours craquer..

A part ça je ne m'attendais pas à ce qu'on me fasse de la pub'. Les surprises s'enchaînent on dirait ^^

Je pense que je vais te suivre petite plume et qui sait te faire de la publicité aussi ?

Mais quelle heure est-il donc ce matin ?

La fatigue voile la notion du temps.

Elle transporte les enfants en son sein;

Le réveil ne les en extirpe que vaguement.

L'aube brûlante perce les larmes du réveil;

Amplifiées par le court sommeil de la veille.

Elle jette ses rayons cinglants contre la fenêtre,

Qui ont souffert toute la nuit de ne pas être.

Des enluminures se dessinaient sur les feuilles

en proie à la panique

sur le point de tomber.

Peut être étaient-ce les rides d'une vie trop agitée

ou les nervures illuminées

qu'on voit au seuil de la mort d'une feuille

à l'aube du mois où tout s'anéantit.

A l'aube du mois d'automne, cet autochtone qui n'est pas chez lui.

On a tous besoin d'une musique comme blanc nous a envoyé pour nous décrasser les oreilles ^^

Pénètre l'oreille la plus dure

Emportes-y le chant des oiseaux;

De la nature au printemps qui s'éveille.

Fais la germer dans cette étroite grotte,

Livrée d'autres fois à d'atroces semences.

Apportes-y tes engrais, chasse les

Piquants des rosiers et des arbustes      

                                                      [morts.

Qu'elle ne soit pas en carence,

Qu'elle écoute la merveille du monde.

Cette petite oreille dure.

Essence de vie périmée.

Parfum que l'on jette,

Qu'on laisse se dessécher.

Parfum de vie, ton temps est aboli.

Une âme qui malgré tout survit,

Comme au fond d'un grand puits.

Ennui, ennui,

A la vulnérabilité tu nous exposes.

Ennui, ennui,

Tu rends le ciel morose.

De la table, tu passes au dortoir;

Et dans les cahiers, s'abritent quelques oreillers.

Les stylos bavent de sommeil,

Mais les chaises nous gardent collés.