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Flot Riant

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#263405 L'Amour et l'étoile I

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 09:13

en ce qui me concerne, je suis pro-fête ^^




#263404 Abandon

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 09:01

Des mots chocs... Bel uppercut verbal!




#263400 Fleur exquise des sabres mouvants.

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 08:21

Superbe texte!


  • jim aime ceci


#263395 Effroyable poème - partie 1

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 07:47

Ayant vécu la capture et l'enfermement, ce texte me saisit à la gorge.

Merci Aure!

C'est un beau compliment bien que j'aurais préféré que tu ne puisses le faire.

Je n'ai pas vécu cette situation. J'ai essayé de l'imaginer intérieurement. Je n'arrivais pas à faire le début de la façon qui me plaisait, du coup je me suis allongée nue sur le carrelage de la cuisine en plein hiver dans le noir... et là c'est ça qui est sorti... ^^

La démarche étant de faire le chemin inverse de d'habitude : que le corps me donne des sons à utiliser en fonction de ce qu'il ressentait.

Et puis essayer de trouver comment par le rythme de la lecture faire haleter le lecteur par une alliance de découpage, de pauses dans le souffle et de sonorités qui obligent à "rejeter" l'air en prononçant. D'habitude : on a peur, le respiration s'accélère, le rythme cardiaque s'accélère, etc... là l'inverse : la respiration s'accelère à la lecture orale, le rythme du coeur, ... jusqu'à un sentiment d'oppression et de peur.

Pour améliorer la lecture, il faut prendre le temps, chaque pointillé remplacé par deux ou trois respirations poussées. les "a" du début se prononce comme si on expirait l'air "lourdement", en prolongeant le "a". Du coup ça met en hyper-ventilation... ^^

et puis dans la partie du début les voyelles glissent de "a" vers "e", "u", "i" comme une plainte qui commence par un halètement de frayeur et se termine par un sanglot recroquevillé.




#263393 Effroyable poème - partie 1

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 07:29

je mettrais "imprécations" en lieux et place d'"imprégnations"... qu'en penses-tu objectivement ?

Je vais réfléchir à cette idée, cher ami! C'est un mot qui accroche, qui est plus rude mais en même temps j'ai recherché cette rugosité.

Merci!


Merci Bibi, M de Saint-Michel et Thomas! (je peux t'appeler par ton petit nom?^^)

J'avais fait un enregistrement il y a un petit bout de temps, mais comme j'ai pas mal modifié le texte et que je n'arrivais pas trop à trouver comment le dire, je vais en refaire un dès que je peux.




#263334 Effroyable poème - partie 1

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 02:59

Pas de chance pour mon premier post! Merci à ceux qui ont commenté, je ne peux pas y répondre!

 

J’ai froid… Le sol est dur… Acres, mes os létaux…
Lame… Ce froid-épée… Arme au tympan… Etaux !
Aigre nuit… Apre grève…
Mais qu’est-ce ? Un rêve ?
Et ce silence !... Seul, mon souffle qui le crève,
Qui craint la note brève :
Mon cœur !… Il bat ! Vite… trop vite ! En rythme étroit
Qui craque !... Ecoute !!... Rien !... Sous moi crisse ta pierre…
Ma peau sait ce frisson de rosée et d’effroi…
Oh ! Mes yeux, ouvrez-vous… Œuvrez à la lumière !
Ma conscience se meurt ! Cesse ! terreur qui croit !
Ouvrez-vous !!!... Rien !!! … Le noir… Âme ! L’atroce argile !
Marbre ! Je racle ! Tâte, aveugle ! Allume-toi !
Allume ! Allume-toi, rocaille ! Eclaire un toit
Qu’éteint, je tente de griffer d’un cri fragile…
Ma gorge s’est serrée, aphone est l’arme au nid.
Je me lève, me cogne et ton écorce épaisse
Me bloque ! Oh, ma panique est de la pire espèce,
Elle dépèce et pue, imbibe un sol jauni !
Je goûte à ce relent crachant son âcre tige…
Mais où suis-je ?

Je raclerai souvent
La forme de ton ventre,
Pleurant en soulevant
Ta cosse, rugueux antre,
J’épouserai d’un corps la courbe de ton mur,
Tapisserai d’un sang-sève de fruit trop mûr
La paroi libérant la délicate pulpe
De mes doigts éclatants !

Qui dans ce cas m’isole et folle, qui m’inculpe ?!!
Et qui de mes talents sapent les flots battants ?
Ma paume qui tâtonne a ces échos latents
Des élans sans repos sous l’effroi que je palpe.
Et la frayeur décolle au crâne un nouveau scalpe,
Y sonne son beffroi… L’étroit tombeau scellé
Ne laisse pas d’issue !
Je m’use qu’insolent sous ce masque fêlé
Fardé de flasques plis mon cerveau sali sue,
Si baveux au caveau l’aveu roule grêle et
Ma terreur est de mise et veut – cette massue ! –
La prière déçue
A mes larmes mêler.

Je vais gratter ta pierre…

… De mes yeux impuissants ne servant qu’à pleurer,
Sonder des jours entiers cette étrange matière
Où je dois demeurer.

Quand j’aurai projeté, comme une vitre explose,
Ma voix sur les parois pour tout éclabousser,
J’apprendrai ta nature insoutenable et close,
Indifférente aux cris que je pourrai pousser.
J’apprendrai tes entrailles,
J’apprendrai tes reliefs,
La peau que tu m’entailles,
L’impôt de tes griefs.
J’apprendrai de ton sol la terre aigre et serrée,
Laisserai mes efforts, au tapis, macérer,
Incérer sans succès une serre acérée,
Maudissant de l’amas l’étoffe à lacérer :
Ta masse sous mes ongles !

Quelle est cette insolence, Ô !
terreuse maison !
C’est avec le raisin, les grains de ma raison
Que tu jongles !

Et sans répit, rampant au creux d’un étron laid,
L’étreinte de l’étau tissant un pan de sangles,
Aussi tranchant au bord qu’au centre sans terre est,
Ordure ! j’apprendrai le dédain de tes angles !

Le dos butant, brûlant, au plafond qui, si bas,
Offre l’humilité pour l’homme qui s’incline,
Je lutte, bête en rage, et soudain je m’abats
Dans l’hôte peu câline.

Ouvre-moi ! Crève-toi ! Mais laisse-moi sortir !

Je ne suis qu’un joyau qu’on s’entête à sertir…

***

Ecoute… Ecoute !... Là !… sous ma main, c’est humide…
Ecoute… Ecoute encor … un tintement timide…
Une autre résonnance, une once de son beau
Que ma raison lésée a surpris au tombeau…

Ondine… Fin filet… S’échappait de l’eau douce !
Ma lèvre s’y colla, cruche à ce sein sacré ;
Cruche vide et poreuse, osseuse et sur le pouce
Une perle glissait… Et mon corps massacré
S’affolait de la perdre ! Elle roulait, l’ingrate,
Ecourtant mon repos !
Puis s’éclatait au sol en d’infimes dépôts.
L’écho des peaux claquant, la goutte disparate
Désirant, lait cireux, que je m’y déshydrate.

Pauvre corps encor beau qui va se délabrant !
Me donnes-tu ce lait tel un gant qui s’essore ?
Ô, mon être vibrant !
Serviles chair et peau, son grain comme le sore
Attend son sort et l’eau, son lot ! Puis, célébrant
Ce zeste de liqueur, prix d’un cœur qui palpite,
Recueille la pépite.

Mais qu’es-tu pour m’ôter la saveur et le goût ?!
Le plaisir de sentir un ventre qui s’étire
Et le sang tout gorgé de sucre ?! Mais, Satyre !
Toi, tu n’es qu’un égout !
Qu’un antre, qu’une fosse,
Qu’un cercueil et qu’un but :
Ici l’on se défausse
Des hommes au rebut !

***

Des hommes… Mais ce nom, puis-je encor y prétendre ?
En quoi l’humanité se connait-elle en moi ?
Sans images, se meurt une mémoire en cendre
D’où ne nait qu’un essaim tout piqueté d’émoi.
Sans passé, ce présent s’avance dans l’allée
De chemins aux lacets qui ne sont qu’étroits nœuds.
Tout figé, l’étau git au puits d’une vallée
Et le futur giflé souffre, vertigineux.

Accourez mes relents d’étonnante colère !
J’ai savouré l’instant d’heureuse indignation.
Mais l’esprit sait au vain céder, comme il tolère
L’intenable en tétant sa longue imprégnation
Ainsi qu’un lent instinct… Âcre résignation…

Faites qu’enfin je ploie ! Oh… Que mon cœur s’apaise !
Une braise d’espoir attise encor son feu !
Que cesse ce fracas dont chaque coup me pèse.
Qu’il se taise, le fou ! Se brise à mon sort feu !

Ne sait-il pas, le sot, qu’il est dans une cage ?
N’a-t-il pas entendu l’éclat du doigt fendu ?
Triche ! Triste moineau ! Ton caquet omet qu’âge
Et que temps ne font qu’un : ton destin s’est pendu !




#263327 Instruments insensés

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 02:45

l'important c'est que l'ensemble soit inventif et harmonieux et que le choix de la diérèse ou non soit maitrisé et ... nécessaire. Juste l'indiquer au lecteur pour qu'il n'en soit pas surpris à la lecture et puisse s'y préparer, sinon ça peut destabiliser et alors ça gache un peu l'ensemble.

là en l'occurence, ça vient spontanément à la lecture.




#263322 CICATRICE

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 02:37

magnifique Bibi! Comme chaque fois^^




#263315 Une larme

Posté par Flot Riant - 11 mai 2014 - 02:06

De bonnes trouvailles dans ton poème, FlorentM. Des passages très fluides et harmonieux. C'est un plaisir à lire

Peut-être quelques vers à améliorer un chouilla comme par exemple

"Malheur et misère et mélancolie mêlés," où le rythme est un peu bancal.( ça te fait 2/3/7. )

Mais j'aime beaucoup!